Hier, le Maroc a validé sa présence en finale du CHAN 2024 (02 – 30 août) en sortant le Sénégal, champion en titre, aux tirs au but (1-1/5 t.ab 4). Le sort de la partie aurait pu être tout autre sans une décision arbitrale anormale sous l’influence de la cabine du VAR. Tout d’abord réduits à dix après l’expulsion directe du défenseur Marouane Louadni (53′), les Lions de l’Atlas ont vu le referee de la rencontre, Jelly Alfred Chavani (Afrique du Sud), revenir sur sa décision. Selon la réglementation, la mesure est sans fondement.
Les Sénégalais auraient pu bénéficier d’une supériorité numérique pendant plus d’une heure. Ce qui aurait probablement rendu leur mission de rejoindre la finale plus facile. Mais un fait de jeu est venu contrarier le plan. Dernier défenseur, Marouane Louadni percute l’attaquant Cisse Vieux et l’empêche d’aller se présenter seul face au portier Mehdi Harrar : annihilation d’une occasion de but.
Incroyable décision de l’arbitre : il avait donné un rouge et l’enlève ensuite. Si y’a pas rouge là… le Maroc s’en sort très bien. Et l’emporte finalement aux tirs au but. https://t.co/wLoyXsZGQU
— Herve Penot (@hpenot_lequipe) August 26, 2025
Décision favorable au Maroc et sans fondement réglementaire
Dans ce genre de cas, le règlement est clair. C’est l’expulsion directe du coupable peu importe si la faute est flagrante ou le prolongement d’un geste qui paraît naturel (croche-patte dans une course ou chute qui entraîne la faute). Dans un premier temps, le juge central Chavani applique ladite règlementation avant d’être interpellé par oreillette. Du côté de l’assistance vidéo à l’arbitre (VAR), on estime que le rouge n’a pas lieu d’être.
Le directeur du jeu revoit la séquence et revient sur le pré pour annuler le rouge et donner seulement un jaune. Une mesure qui n’a aucun ancrage dans la loi de l’arbitrage. En effet, soit il y a faute et exclusion ou rien. Louadni restera sur la pelouse et les deux sélections se départageront aux tirs au but avec une victoire du Maroc qui rejoint ainsi le Madagascar pour la finale dans trois jours. Pour rappel, Fouzi Lekjaâ, furieux contre l’arbitre de la finale de la CAN féminine 2024 qui a vu les Marocaines s’incliner contre les Nigérianes, avait poussé pour démettre Doué Noumandiez (Côte d’Ivoire) de la tête de la Commission d’arbitrage de la CAF, que préside désormais le Camerounais Sidi Alioum (désigné il y a deux jours), en juillet dernier. Un coup de pression qui a porté ses fruits…
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