On attendait un maestro. On a vu un joueur muet. Face au Botswana, Houssem Aouar devait incarner le liant, la créativité, l’étincelle. Il n’aura été que l’ombre de lui-même, perdu entre ses intentions et la réalité du terrain.
Dès les premières minutes, tout sonnait faux. Passes approximatives, déplacements hésitants, absence de projection… Aouar a joué comme si le tempo de l’orchestre lui échappait. Ses partenaires en attaque attendaient des notes, ils ont récolté du silence.
Et le problème n’est pas que technique. Le corps, lui aussi, trahit le joueur d’Al Ittihad. Manque de vitesse, d’impact, de mobilité : Aouar n’a plus cette capacité à occuper les bonnes zones, ni à faire basculer un match par une accélération ou une inspiration. Il joue à l’économie, quand l’Algérie réclame de la dépense.
Aouar, l’ombre de lui-même ?
Le contraste fait mal. Car il n’y a pas si longtemps, sous Petkovic, il incarnait l’homme en forme, le dépositaire du jeu. Celui qui dictait, orientait, libérait. Aujourd’hui, il se contente d’accompagner, comme si la baguette de chef d’orchestre lui avait échappé. Et puis il y a eu cette image : Farès Chaibi, entré à la 90e minute, qui en un geste, une frappe sur la transversale, a rappelé ce qu’on attend d’un milieu créatif. Audace, justesse, percussion. Tout ce qu’Aouar n’a pas montré pendant 67 minutes jouées.
Alors oui, le talent est là, personne n’en doute. Mais il dort, comme enfermé derrière une porte que lui seul peut rouvrir. La question n’est plus : “Aouar retrouvera-t-il son niveau ?” mais bien : Petkovic peut-il encore miser sur un meneur qui joue sans baguette ?
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— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) September 5, 2025