Nous sommes le 10 septembre 2025. L’Algérie est en passe de se qualifier en Coupe du Monde après deux éditions d’absence. C’est vrai qu’avec 9 pays directement qualifiés au lieu de 5, les éliminatoires sont plus faciles et favorisent les grandes nations en Afrique (n’empêche des nations comme le Nigéria et le Cameroun voient le ticket s’éloigner). Il est aussi normal de s’attendre à ce que l’équipe nationale, avec le potentiel qu’elle renferme, présente un jeu plus attrayant. Toutefois, il est inadmissible de verser dans le dégagisme et le catastrophisme allant jusqu’à réclamer le départ d’un sélectionneur qui est en train de remplir 100% des objectifs qui lui ont été assignés. Le football peut aller très vite. Il faut s’en rappeler.
Il n’y a pas un sport qui offre des ascenseurs émotionnels comme le football le fait. Même s’il est, avec ses protégés, sur le toit de la poule “G”, Vladimir Petkovic, qui a – il faut le rappeler – repris une équipe à la ramasse, a sa cote au plus bas depuis les deux sorties contre le Botswana et la Guinée. La faute à deux prestations dans lesquelles ses poulains n’ont pas montré la maîtrise escomptée… sans pour autant s’incliner.
Les 4 points pris sur 6 en jeu et le nouveau pas fait vers le Mondial ne suffisent pas pour “amuser” les fines bouches. Les critiques sont entrain de muter vers une cabale. Une chasse à l’homme qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Et certains vont jusqu’à harceler la fille du coach des Verts sur ses comptes des réseaux sociaux. Des agissements inadmissibles et qui dépassent l’entendement.
La cabale n’a ni que… ah si, elle a une tête
L’entraîneur n’a même pas fait un mauvais pas ou signé un fiasco. Et voilà sa tête qui est mise à prix. Anodin ? On ne le pense pas. Tout le monde veut avoir raison en faisant du tort et en précipitant le mauvais présage. Ce n’est même plus de l’orgueil ou des connaissances foot. C’est tout simplement de la médiocrité et le phénomène de la horde qui reflètent le mal-être, les méconnaissances voire l’ignorance. On oublie que le foot n’est qu’un loisir. On peut y perdre, de la manière la plus cruelle ou la plus inattendue, des matchs, des points, des trophées mais il faut essayer de préserver le respect. Une notion dont beaucoup ne connaissent pas la teneur.
Petkovic a peut-être pris des mauvaises décisions et fait de mauvais choix. Ceci étant, il n’a jamais insulté un supporteur ou s’en est pris à sa famille. Jusqu’à preuve du contraire, les Fennecs sont peut-être sur un rail fragile mais ils vont fort probablement arriver à destination. Ces agitations ne vont pas le pousser à partir car il a un contrat à honorer. Et si demain il parvient à trouver la formule gagnante comme l’a fait Vahid Halilhodzic par le passé, ceux qui suivent la direction du vent devront mettre le voile. Et s’il perd, il faut savoir que cela fait partie du jeu. Ne cédons pas au défaitisme avant de le rencontrer.
🔴Petkovic devait être l’homme du renouveau 🇩🇿. Un an et demi après sa prise de fonction, le discours de rupture s’est dilué dans la continuité …
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— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) September 9, 2025
