L’un des rares centenaires des l’équipe nationale, Islam Slimani a commencé l’aventure en sélection le 26 mai 2012. C’était sous les ordres de Vladimir Halilhodzic. Des années plus tard, il est devenu le buteur historique des Verts avec 46 réalisations. Le technicien bosnien se souvient encore de la première fois qu’il l’a vu jouer en direct pour décider de le retenir. Et il en a parlé au micro de l’émission “Kampo” qu’anime Smaïl Bouabdellah.
C’était Slimani qui avait permis aux Fennecs de se qualifier au second tour d’une Coupe du Monde pour la première fois de leur histoire lors du Mondial 2014 au Brésil. Ce but d’anthologie face à la Russie intervenait un peu plus de deux ans de sa première sélection. Halilhodzic avait tenté le pari fou de miser sur un joueur local pour mener la ligne d’attaque. Certes, SuperSlim avait rallié le Sporting CP (Portugal) entretemps. Toujours est-il que ses débuts internationaux étaient lorsqu’il portait la tunique du CR Belouizdad. C’est avec les couleurs du club algérois qu’il a séduit le sélectionneur qui raconte cette “découverte”.
Halilhodzic avait trouvé « quelque chose » en Slimani
« Je suis allé voir un match à côté. J’étais à Alger. Comme chaque semaine, j’ai été voir un match. J’ai vu un avant-centre parce qu’à cette époque il le manquait un avant-centre qui prend la profondeur. Je n’avais pas ça. Et j’étais en train de construire quelque chose. Quand j’ai pris Slimani, tout le monde m’a critiqué. On disait que j’étais payé pour le sélectionner. Il avait quelque chose de spécial : la faim, la rage. Ce n’était pas un hasard s’il est devenu le meilleur buteur de l’histoire de l’Algérie », retrace Petkovic. Le choix avait donc surpris.
D’ailleurs, même Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), se posait des questions sur sa sélection. « Le président (Mohamed Raouraoua, NDLR) me dit : “dis-moi qui t’a proposé Slimani ? Comme t’as trouvé Slimani. J’ai dit : “je suis allé voir un match et j’ai trouvé quelque chose en lui” », révèle l’ex-entraineur d’El-Khadra. Ce « quelque chose » était réel et concret. En effet, Slimani s’est imposé comme le fer de lance principal de l’époque d’Halilhodzic. En 25 apparitions, dont 17 comme titulaire, sous ses ordres, le natif d’Aïn-Benian (Alger) a planté 12 buts et délivré 5 offrandes. Pour une trouvaille, ç’en était vraiment une.


