En remportant à Singapour la ceinture « Asia Pacific Super Lightweight » de la WBO, Ichrak Chaib a réalisé bien plus qu’une victoire. Car cette ceinture, l’une des ceintures régionales de la WBO, constitue un véritable tremplin pour la native de Constantine qui aspire au haut niveau international.
Qu’on se le dise tout de go, les titres régionaux comme celui-ci ne sont pas des trophées honorifiques. Ils servent à évaluer le mérite d’un boxeur, en tenant compte de son palmarès, de la qualité de ses adversaires, de sa régularité dans l’activité et du niveau des combats disputés.
En décrochant un tel titre, Ichrak Chaib prouve qu’elle n’est pas simplement une espoir, mais une combattante de haut rang, capable de rivaliser au-delà des frontières nationales.
C’est d’ailleurs l’un des objectifs principaux de ces ceintures régionales. A savoir intégrer leurs détenteurs dans le classement mondial de la WBO, les placer dans le radar des challengers sérieux, et ouvrir la porte à des combats d’un niveau supérieur.
Un accessit pour le Top 20 mondial
Ainsi, grâce à ce succès « Asia Pacific », Chaib doit désormais figurer parmi les boxeuses classées par la WBO dans sa catégorie de poids (-65 kg), un classement mis à jour chaque mois par l’organisation.
En pratique, cela signifie qu’elle est désormais visible pour les promoteurs et les comités de sélection de la WBO comme candidate crédible à des combats plus ambitieux, y compris les titres internationaux intermédiaires.
Concrètement, ce titre régional la propulse dans la course pour des ceintures comme « Intercontinental » ou « International », qui sont elles-mêmes souvent la dernière étape avant une chance de disputer le titre mondial. Si elle confirme son parcours avec des victoires contre des adversaires bien classées, elle pourrait entrer dans le Top-5 ou Top-10 mondial de sa catégorie, un rang à partir duquel les combats pour la ceinture mondiale deviennent envisageables.
Un pas de franchi vers le WBO mondial
Mais le fait déjà qu’une Algérienne décroche un titre « Asia Pacific » n’est pas surprenant en soi. Dans le système de la WBO, la nationalité n’empêche pas de concourir pour une ceinture régionale, pourvu que le combat soit homologué, peu importe la nationalité, dès lors qu’un promoteur dépose la demande, et que les conditions sportives soient réunies.
Ainsi, pour Chaaib, ce titre l’inscrit dans un réseau mondial de compétitions et d’opportunités, un chemin où chaque victoire la rapproche un peu plus du titre WBO mondial, l’une des ceintures majeures de la boxe professionnelle.
En relevant le défi d’une ceinture régionale, elle a montré qu’elle sait se mesurer aux standards internationaux. Si elle continue d’enchaîner les victoires, de viser des adversaires de haut calibre, et de gravir les échelons de la classification WBO, le monde de la boxe féminine pourrait bientôt découvrir une nouvelle prétendante sérieuse à la couronne mondiale.
Ce titre WBO Asia Pacific n’est pas un aboutissement, mais plutôt le signal d’un départ. Pour la boxe algérienne, et pour Ichrak Chaaib, l’aventure se poursuit.


