Fraichement débarqué au RC Strasbourg, promu en Ligue 1, l’attaquant algérien Idriss Saadi (25 ans) prend petit à petit ses marques en Alsace. Buteur le week-end dernier face à Montpellier, le “Taureau” s’est confié au site officiel de son club où il fait le point sur sa situation sans oublier d’évoquer la sélection algérienne qu’il est fière de représenter aujourd’hui.
Sa nouvelle vie alsacienne, ses premiers pas dans la saison, la sélection algérienne, la lutte pour le maintien. Avant le match de Guingamp, l’attaquant du Racing se livre.
IDRISS ET STRASBOURG
« Je découvre la ville petit à petit. C’est joli et j’espère la faire découvrir bientôt à ma femme et à mes enfants qui sont encore à St-Etienne en ce moment. C’est un peu difficile car, en attendant, je vis au centre de formation. Je me réjouis de savoir qu’on pourra s’installer tous ensemble à partir du mois de septembre. Au club, tout le monde m’a bien accueilli. A part Benjamin Corgnet, que j’ai un peu croisé à St-Etienne, je ne connaissais personne dans le vestiaire. C’est toujours une expérience nouvelle. C’est important d’arriver assez tôt dans une saison pour prendre ses marques ».
« J’AVAIS UN PEU OUBLIÉ LE FOOTBALL FRANÇAIS »
« J’ai déjà connu des cultures de jeu très différentes. C’est peut-être une richesse. Avec Cardiff City, j’ai été confronté à la rudesse et au jeu vers l’avant du foot anglais. La Belgique, avec Courtrai, c’était un peu un mélange du foot français, sur le plan tactique, et du box to box anglais. Je ne regrette pas ces différentes expériences, bien au contraire. J’avais un peu oublié le football français, je le redécouvre en quelque sorte ».
« LILLE ? ÇA NE M’A PAS PERTURBÉ »
« Contre Lille (3-0), je rate des occasions. Ca aurait pu tourner autrement. Si Nuno (Da Costa) ne coupe le ballon devant moi, je marque le premier but. Il ne m’a pas vu, il n’y a rien à dire là-dessus. Mais ensuite, avec la confiance, peut-être que je réussis mon face-à-face contre De Préville. C’est comme ça. Je sais qu’un attaquant est jugé sur les statistiques mais les statistiques ne disent pas tout. J’ai le sentiment d’avoir été plus actif qu’à Montpellier, où je marque. Il y a eu un peu de frustration mais ça ne m’a pas perturbé. On a gagné, non ? On a pris trois points et dans notre opération maintien, ça reste le principal ».
« À MONTPELLIER, JUSTE UN BUT DANS UNE SAISON »
« On m’a beaucoup parlé de ce but à Montpellier, mon premier en L1. Est-ce que c’est un déblocage ? Je n’en sais rien. En tout cas, ce n’est pas un aboutissement. Pour moi, ça reste un but parmi d’autres dans une saison. Il rapporte un point, c’est ça qu’il faut retenir ».
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« OUI, J’AI UN OBJECTIF SECRET »
« Marquer ? Bien sûr, c’est une obsession, comme pour tous les attaquants. On est jugé là-dessus, comme un gardien pour ses arrêts. Mais s’il faut faire la passe, je fais la passe. Sinon, oui, je me suis fixé un objectif. Il est secret. C’est Dimitri Payet qui m’a incité à fixer un nombre de buts à atteindre sans l’annoncer. Sans quoi, c’est un boulet qu’on traîne toute la saison ».
« JOUER AVEC L’ALGÉRIE, C’EST MA FIERTÉ »
« Après le match de Guingamp, je rejoins immédiatement la sélection algérienne. Nous jouons deux fois la Zambie (les 2 et 5 septembre) en qualifications pour la Coupe du Monde 2018. Il nous faut deux victoires car, avec un point en deux journées, nous sommes à cinq longueurs du Nigéria et il n’y a qu’un qualifié dans le groupe. Jouer avec l’Algérie, c’est ma fierté même si ce n’était pas une priorité en début de carrière. Je suis apparu pour la première fois en match amical contre la Guinée (2-1, le 6 juin dernier), en remplacement de Slimani, à onze minutes de la fin. J’étais sur le banc contre le Togo (1-0) en qualifs pour la CAN 2019. Une nouvelle ère s’est ouverte avec un bouleversement complet au sein de la Fédération et un nouvel entraîneur espagnol, Lucas Alcaraz. J’ai envie de participer à ce projet ».
« PRENDRE DES POINTS CHAQUE FOIS QUE CE SERA POSSIBLE »
« Ce qui compte, avant, c’est le match à Guingamp. On y va avec cette idée, qui nous accompagnera toute la saison, de tenter de prendre des points chaque fois que ce sera possible. Après Lyon, il y a eu comme un déclic. Le groupe a eu le sentiment d’avoir trop respecté l’adversaire et la Ligue 1 en général. Chaque match sera un match pour rester en L1. Je sais qu’il y a un autre championnat au-dessus de nous. Mais j’ai envie de dire que même là où il n’y a pas de points à prendre, on va essayer d’en prendre quand même ».
Propos recueillis par le site officiel du RC Strasbourg