Ce n’est pas pour être pessimiste, mais l’évidence dit que l’équipe nationale n’ira pas en Russie. Déjà que l’espoir était devenu infime après que le Nigéria ait consolidé sa place de leader dans la poule « B » comptant 8 points d’avance. Cet après-midi, les Verts ne sont pas offert le tant attendu sursis face à la Zambie en s’inclinant sur le score de 3 buts à 1. Le rêve de disputer le troisième Mondial de suite est quasi-terminé.
Les cinq premières minutes n’auguraient de rien de bon. La 6ème était déjà fatale pour les Fennecs qui ont vu leur verrou sauter. Brian Mwila échappe au marquage trop laxiste de Ilias Hassani, titulaire surprise en défense centrale (franchement pas un cadeau), pour tromper Raïs M’Bolhi de la tête.
À partir de ce moment, il fallait revenir dans un match mal-entamé que les coéquipiers de Yacine Brahimi, trop individualiste lorsqu’il avait le ballon, ont vu leur échapper au fur est à mesure que les 90 minutes s’effritaient. L’horloge tournait, les choses ne s’arrangeaient pas vraiment pour l’EN. Manque de présence dans les duels, étonnant placement et manque d’impact lorsqu’il s’agissait de donner de la percussion; tout ce qui était nécessaire pour remporter la bataille tactique, les poulains de Lucas Alcaraz, impuissant devant la faillite footballistique de son onze, ne l’avaient malheureusement pas.
Il a fallu attendre la 20e minute pour assister à une première tentative (timide) de l’Algérie lorsque Saphir Taïder a frappé de 25 mètres. Son ballon est allé tranquillement mourir dans les bras de l’expérimenté portier Kennedy Mweene déjà présent en 2009 lorsque notre sélection s’était imposée dans le même stade sur le score de 2 buts à 0. En parlant de réalisations, les filets ont tremblé une seconde fois dans la partie. Le même Mwila a fait le break à la 33e minute en étant plus rapide pour reprendre un ballon repoussé par M’Bolhi et gêné par le placement hasardeux de Hassani. Une action qui reflétait le manque de présence et de promptitude des Dz. Le calice commençait déjà à monter. A la pause, il y avait déjà 2 longueurs à refaire. Inconcevable au vu des carences d’ « El-Khadra ».
Le péno qui aurait pu tout changer
Le terrain, bien qu’impraticable, aura donc révélé les limites d’un « Club Algérie » qui n’a qu’un chimérique statut de ténor en Afrique. Les épaules sont fragiles comme cette colonne vertébrale très vulnérable avec un axe défensif qui a causé un gros déséquilibre. Cela a poussé Alcaraz à incorporer Youcef Attal à la place de Hassani en replaçant Mandi dans l’axe. L’équipe a retrouvé un peu de liant pour la seconde période. Le temps de réduire le score par l’entremise de Brahimi (54’). Dans la minute qui a suivi, l’arbitre a exclu le n°10 zambien Sakala après un second avertissement.
En supériorité numérique, on pouvait croire qu’Islam Slimani & cie avaient un coup à jouer. Tout a commencé à aller vite. A la 58’ minute de jeu, il y a eu main dans la surface zambienne mais le referee n’a pas bronché. La chance venait de passer. On ne s’attardera pas trop sur cette erreur (bien qu’assez grave et préjudiciable) d’arbitrage étant donné que les Guerriers du Sahara n’avaient pas montré de quoi mériter ramener les 3 points de Lusaka. Partis à l’abordage, ils ont laissé des espaces ayant profité à Mwepu Enock qui a trouvé la faille une nouvelle fois (85’) pour les Chipolopolo. En l’emportant 3 buts à 1, ces derniers portent leur total à 4 unités pour prendre la seconde place devant le Cameroun (3e, 2 points) alors que l’Algérie ferme honteusement la marche (1 point). Dernier de la classe. Le match retour, prévu dans 3 jours au stade Chahid Hamlaoui (Constantine), devient anecdotique. Ça se passe de commentaire.
Les buts de la rencontre :
https://www.youtube.com/watch?v=eaYoNXdaz28
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec
