Figure de proue de cette EN Olympique qui gagne, Zineddine Ferhat n’a pas déçu. Mieux, il a porté l’EN durant cette CAN au Sénégal. Joueur au talent indéniable, tous les observateurs ont pris du plaisir de le voir évoluer à son meilleur niveau. Pour La Gazette du Fennec, le prodige de l’USMA est revenu sur le formidable parcours des Verts à la CAN et promet de rentrer à Alger avec le trophée en guise de cerise sur le gâteau, comme il l’a si bien dit.
La Gazette du Fennec : L’Algérie est officiellement qualifiée pour les JO de 2016, au-delà du fait, c’est une page de l’histoire qui est écrite…
Z. Ferhat: Oui, et nous en sommes très fiers. On s’est battu avec les tripes pour atteindre cet objectif. Maintenant, nous savourons tout en pensant à la finale face au Nigéria. Tout le monde a envie d’aller au bout et rentrer au pays avec le trophée.
Franchement, en allant au Sénégal, aviez-vous ce sentiment de pouvoir aller au bout du tournoi et arracher au passage le billet qualificatif pour les JO ?
Disons qu’on avait confiance en nos qualités. Après, je ne vous cache pas que ça été dur au départ. Dur parce que les gens ne croyaient pas vraiment en nous. Or, nous avions besoin de soutien.
Qu’est-ce qui a provoqué le déclic ?
Le terrain, incontestablement. Le nul réalisé en ouverture face à l’Egypte nous a rassurés. Après, il y eut la victoire face au Mali (2-0) qui reste à mes yeux, du point de vue qualités intrinsèques du moins, la meilleure équipe du tournoi, nous a vraiment boostés. A partir de là, on y a cru à fond. Derrière, il y avait une mobilisation. On a géré match par match. El Hamdoulah, les résultats ont suivi. Nous avons pourtant évolué dans des conditions très difficiles. Ça n’a pas été facile, mais on a su surmonter tous ces obstacles.
Maintenant que l’objectif d’aller aux JO a été atteint, dans quelles dispositions allez-vous aborder la finale de la CAN face au Nigéria ?
C’est que du bonheur. Il est vrai que depuis un et demi on se préparait pour les aller aux JO. Maintenant que c’est fait, pourquoi pas remporter la CAN et aller à Rio en tant que Champions du continent africain. Ce sera la cerise sur le gâteau !
Le groupe a t-il encore l’envie ? N’y a t-il pas un risque de tomber dans la suffisance ?
Pas du tout. Je vous assure que les joueurs ont encore faim. Le premier objectif est atteint, mais pourquoi pas ne pas décrocher le trophée.
“jouer pour le pays m’a transcendé, j‘ai retrouvé mon meilleur niveau !”
On vous désigne parmi les meilleurs joueurs du tournoi, cela doit vous flatter …
C’est flatteur, en effet. Après, les gens doivent savoir que cela n’est pas le fruit du hasard. J’ai bossé comme un fou ces derniers temps pour atteindre ce niveau. Je suis passé, certes, par une période très difficile, mais je n’ai jamais perdu espoir de revenir à mon meilleur niveau. J’ai eu de la chance d’être bien entouré durant cette période. Je pense particulièrement à mes parents qui n’ont eu de cesse de me soutenir. Le fait de jouer pour le pays m’a transcendé. Là, je peux dire que j’ai retrouvé mon meilleur niveau.
Quel rôle occupez-vous au sein du groupe ?
J’ai ma place. Je pense avoir acquis une petite expérience que je mets au service du collectif. Nous formons un groupe solide. Chacun se défonce pour l’autre et c’est ce qui fait notre force.
