2017, l’année difficile des Verts en chiffres

En 2017, l’Équipe Nationale a joué 11 rencontres avec 3 staffs techniques différents pour un bilan des plus moroses. Coté effectif, pas moins de 42 joueurs ont été utilisés et 36 joueurs ont été titularisés sans qu’aucun ne sorte véritablement du lot sur la durée. Quelques chiffres révélateurs d’une année difficile pour les Verts…

Chacun des staffs a joué et remporté son match amical. Georges Leekens face à une modeste Mauritanie (3-1), Lucas Alcaraz face à une terne Guinée (2-1) et Rabah Madjer, Meziane Ighil, Djamel Menad face à une très faible République Centrafricaine (3-0). Ces matchs amicaux ont permis de propulser de nouveaux joueurs comme Hanni (première titularisation face à la Mauritanie) et Attal (face à la Guinée) et de consacrer le retour de Djabou (face à la République Centrafricaine).

1 seule victoire et 13 buts encaissés en 8 matchs officiels

Outre ces trois matchs amicaux, l’Algérie a joué huit matchs officiels et en a remporté seulement un (Algérie 1-0 Togo, éliminatoires CAN 2019). Il y a eu trois matchs nuls face au Zimbabwe (2-2) et au Sénégal (2-2) en CAN 2017, et face au Nigeria (1-1) en éliminatoires de Coupe du monde (toutefois ce match a été par la suite requalifié en victoire pour l’Algérie 3-0 sur tapis vert). Concernant les défaites, l’année avait très mal commencé pour les coéquipiers de Ghoulam, ce dernier s’étant illustré avec un cadeau donné à la Tunisie en CAN 2017 (1-2). Les trois autres défaites ont été concédées lors des éliminatoires de la Coupe du monde de la FIFA 2018. En fin d’été, les Fennecs ont pris l’eau face à la Zambie en aller-retour (3-1 puis 0-1) avant de perdre à Yaoundé face au Cameroun (2-0).

Hanni et Brahimi meilleurs buteurs avec 4 buts

Bilan des 8 Matchs officiels :

1 Victoire, 3 Nuls, 4 Défaites, 8 buts marqués contre 13 buts encaissés. Les buteurs sont Hanni (2), Brahimi (2), Mahrez (2), et Slimani (2).

Bilan des 3 matchs amicaux :

3 victoires, 8 buts marqués contre 2 buts encaissés. Les buteurs sont Hanni (2), Brahimi (2), Bentaleb (1), Bounedjah (1), Slimani (1) et Soudani (1).

Bilan général des 11 matchs :

4 victoires, 3 nuls, 4 défaites, 16 buts marqués et 15 buts encaissés. Les buteurs sont Hanni (4), Brahimi (4), Slimani (3), Mahrez (2), Soudani (1), Bentaleb (1), Soudani (1).

42 joueurs utilisés, les cadres ont faillis

En 2017, 42 joueurs ont porté le maillot des Verts 36 joueurs ont été titulaires. Ce chiffre montre, pour ceux qui en doutaient, que les différents staffs ont cherché, en vain, la bonne ossature. Aissa Mandi a été titularisé dans toutes les circonstances et c’est le seul. Il a donc disputé onze matchs et n’a seulement été remplacé qu’une seule fois en amical (face à la Guinée). Les autres cadres de 2017 sont Brahimi (9 titularisations), Bentaleb, Ghoulam, Mahrez, Slimani (8), Bensebaini (7), Hanni, M’Bolhi (6) et Guedioura (5). Les vingt-six autres titulaires de 2017 n’ont pas dépassé quatre titularisations. Parmi les joueurs les moins utilisés on notera Mesbah (9 minutes), Boudebouz (18 minutes) ou encore Ounas (40 minutes) et le malheureux Hassani (46 minutes).

Les dix joueurs cadres sont donc un gardien (M’Bolhi), trois défenseurs (Mandi, Bensebaini et Ghoulam), un milieu (Bentaleb) et quatre offensifs (Brahimi, Mahrez, Slimani et Hanni). Le milieu de terrain a clairement souffert d’instabilité. Dans ce secteur, seul Bentaleb a été jugé incontournable avec des prestations pourtant loin de son niveau habituel. Guedioura et Taider se sont succédés à ses côtés sans grand succès non plus. Ces trois joueurs ont-ils failli dans la récupération et le maintien d’un bloc défensif solide ?

Que nous apprennent ces chiffres ?

Les statistiques peuvent être interprétées de plusieurs manières selon le message à faire passer. Certains pointeront le trop grand nombre de buts encaissés (1,6 par match officiel) quand d’autres remarqueront le peu de buts marqués (1 par match). Ce qui est sûr c’est que l’équilibre n’était pas au rendez-vous (le fameux bloc-équipe). Est-ce la faute à un milieu trop porté par l’avant ? Est-ce la faute aux erreurs défensives individuelles ? Est-ce la faute aux joueurs offensifs trop peu efficaces ?

Alors qu’en 2016, les Verts ont connus pas moins de 4 sélectionneurs (Gourcuff, Neghiz, Rajevac, Leekens), en 2017, trois se sont succédés à la barre technique (Leekens, Alcaraz et Madjer) sans parvenir à trouver la bonne alchimie. Il est évident que l’instabilité ne permet jamais à un groupe de progresser. Il faudra désormais oublier les dernières années difficiles et se projeter très vite vers l’avant dans l’objectif de retrouver certaines vertus. L’année 2018 ne prête pas vraiment à l’optimisme mais il faudra tout de même y croire.

Khelifa Samir, La Gazette du Fennec