Étrillé par le FC Barcelone sur le score de 7-0 en demi-finale aller de Coupe du Roi, le déplacement au Camp Nou aura été le théâtre des cauchemars pour le FC Valence. Les coéquipiers de Sofiane Feghouli, incorporé en cours de jeu, se sont littéralement liquéfiés. La nomination de Gary Neville en lieu et place de Nuno avait pourtant fait naître l’espoir d’un renouveau sur le plan du jeu qui se traduirait logiquement par une remontée au classement mais les espoirs ont été de courte durée.
Pour le néo-entraineur anglais, cette Bérézina est avant tout un constat d’échec. Une remise en cause collective est désormais une urgence prioritaire. Empêtré dans le ventre mou du classement (12ème), le FC Valence s’enfonce doucement mais sûrement dans la médiocrité qui est la sienne depuis le début de saison malgré quelques bonnes individualités qui composent son effectif. Manque de cohésion évident, un compartiment défensif aux abonnés absents, une attaque inefficace. Bref, le FC Valence est loin d’être un collectif huilé, aujourd’hui. Plus grave encore, le terme d’équipe semble même inapproprié selon la presse espagnole du jour.
FC Valence et déliquescence !
Clairement, le FC Valence version britannique déçoit bon nombre d’aficionados du club et cela même au delà de la péninsule ibérique. Le question de son remplacement est désormais d’actualité même si l’intéressé rejette l’idée d’une démission suite à ce naufrage prétextant un manque évident de confiance ambiant tout en pointant du doigt des relances suicidaires face à trois des meilleurs joueurs du monde. S’il fait amende honorable au près des supporteurs, cette humiliation a été vécue comme une trahison par ceux-ci même une défection de la part des joueurs. Ainsi, ils furent nombreux à attendre le retour de l’équipe pour exprimer leur ras-le-bol général. Insultes, sifflets,…la foule amassée aux alentours de la Ciudad Deportiva de Paterna a crié son mécontentement. Lors de l’entraînement du jour, certains joueurs ont même été pris à partie pour leur manque d’investissement, à l’image de l’international Andre Gomez, jugé nonchalant sur le terrain. Les supporteurs lui reprochent de ne pas courir suffisamment et d’être complètement indifférent à la situation actuelle du club car quelque soit la situation, il serait payé en fin de mois. L’intéressé rétorquait alors: “Tu crois que cela m’est égale de perdre des matchs ?” Après une brève accalmie, le climat délétère de fin d’année refait surface du côté de Mestalla.
7-0, une défaite historique !
L’international algérien Feghouli qui effectuait sa troisième apparition dans le groupe depuis son retour de blessure, était remplaçant à l’entame de la rencontre face l’épouvantail barcelonais. Visiblement le coach anglais avait décidé de ménager son joueur mais la tournure des événements en a décidé autrement. Incorporé à la 33è de la première période, il terminera même la rencontre en tant que capitaine. Ceci dit, le Fennec aura participé au désastre collectif pour ne pas dire à la corrida catalane sans pouvoir influer sur le sort promis à son équipe. Les Chauves-souris ont été dépassées dans tout les compartiments du jeu. Cette déroute s’apparente même à un cataclysme du point de vue historique en Coupe du roi, puisque ce score de 7-0 dépasse désormais celui de 7-3. Une défaite cuisante face au même agresseur au début du siècle dernier (1er mars 1925). Échec sportif et échec historique, on comprends désormais mieux la vague de mécontentement et les clameurs du peuple Valencian envers son équipe.
Le projet avant-gardiste porté par ses nouveaux investisseurs asiatiques était censé redonner vie à ce club historique de Liga. Force est de constater que celui-ci peine à décoller. Ce projet renoue, en effet, avec son histoire mais une histoire que l’on voudrait oublier, surtout pas se remémorer. En déplacement à Séville pour y affronter le Betis, dimanche prochain, le FC Valence n’aura qu’une seule alternative : la victoire.
Rachid Amine, La Gazette du Fennec
Retour sous les sifflets pour le FC Valence.