La récente déclaration de Djamel Belmadi sur le choix du pays hôte de la CAN-2019 n’a pas du tout plus à l’Égypte, donné comme favori pour abriter l’événement africain de l’année en lieu et place du Cameroun. Le sélectionneur national qui a affiché sa préférence pour une CAN en Afrique du Sud, pour des raisons objectives et techniques, a eu droit à une réponse de la Fédération égyptienne de Football qui a interprété ça comme une provocation. Dont acte !
Interviewé par Ennahar TV, lors du récent stage au Qatar (victoire 1-0), sur sa préférence pour le pays hôte de la CAN-2019, Djamel Belmadi a répondu avec franchise qu’il préférait l’Afrique du Sud pour des raisons purement climatiques car “en été, l’Égypte est connue pour son climat chaud. C’est à peu près comme ici au Qatar” avait-il expliqué.
Pourtant, cette déclaration anodine n’a pas manqué de suscité des vagues au pays des Pharaons, a tel point qu’un membre du comité exécutif de la Fédération égyptienne de Football a pris le soin de répondre au sélectionneur de l’Algérie, en l’occurrence Karam Kourdi. “C’est vrai qu’à cette époque, il fera chaud mais les matchs se joueront plutôt dans la soirée. On a choisi 6 stades qui sont équipés de projecteurs. Il aurait été préférable qu’il (Belmadi) dise qu’il a peur de l’engouement des supporters égyptiens qui vont encourager leur équipe comme ils l’avaient fait en 2006“, a rétorqué ledit dirigeant. Djamel Belmadi ne manquera sans doute pas de mettre les choses au clair dès sa prochaine sortie médiatique avec fermeté et élégance comme à chaque fois.
La candidature marocaine relancée ?
Pour rappel, la désignation du pays organisateur de la prochaine CAN 2019 est prévue pour le 9 janvier prochain. Égypte ou Afrique du Sud ? L’incertitude plane et il se murmure que la CAF est dans l’embarras puisque les deux dossiers de candidature pour l’organisation de cette compétition sont très fragiles. Les exigences financières sud-africaines ne plairaient pas à la CAF alors que la question sécuritaire fragilise le dossier égyptien. Un revirement à l’africaine n’est donc pas à exclure…
L’entretien complet de Djamel Belmadi :
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec