L’ES Tunis, déclarée vainqueur de la Ligue des Champions CAF à l’issue d’une finale « retour » ubuesque vendredi dernier, devra remettre le trophée en jeu. En effet, la Confédération africaine de football, qui a convoqué une réunion d’urgence pour statuer sur l’issue définitive à donner à la rencontre, a décidé de faire rejouer la rencontre. Ainsi, le Wydad Casablanca, adversaire des Tunisiens, aura 90 minutes pour essayer de réécrire l’histoire.
L’incident a fait le tour de la toile. Une vidéo assistance défaillante, un Wydad Casablanca qui refuse de reprendre la partie jugeant le but qu’il a marqué valide (à juste titre) et un arbitre, le Gambien Bakary Gassama, qui ne savait plus trop quoi faire. Une situation cocasse et un verdict pour le moins étonnant. Le referee a sifflé la fin de la partie sur le score de 1 but à 0 en faveur des Tunisiens après une heure d’interruption et les Espérantistes étaient montés sur l’estrade pour soulever le trophée pour la deuxième année de suite.
L’ES Tunis va saisir le TAS
Un sacre acté ? Pas pour autant puisqu’il n’a pas été validée par le Comité exécutif. Ce dernier a décidé d’annuler le résultat de la manche « retour ». Par conséquent, les « Sang et Or » ne sont pas champions d’Afrique. Ils devront se réexpliquer avec les Wydadis. La décision de l’instance confédérale était prévisible. Ahmad Ahmad, son président, avait, lui-même, jugé le but des Casaouis « valable ». Son annulation a donc faussé l’issue de cette finale et la rejouer ne peut être que sage décision. Surtout que les Marocains ne se sont pas démontés. Ils comptaient même saisir le TAS et la FIFA, qui n’a d’ailleurs pas déclaré l’EST vainqueur, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « massacre arbitral ».
Pour ne rien arranger, le boss de la CAF a révélé que « le président de l’Espérance de Tunis m’a menacé devant des témoins. Des grands présidents de club en Afrique condamnent les pratiques de ce club, mais nous n’avons pas de preuves ». Ce qui n’était pas fait pour défendre la cause des Tunisois avant de prononcer la sentence. Surtout que le successeur de Issa Hayatou vit au frais du roi au… Maroc. En réaction à cette décision, qu’il nomme “mascarade”, le Taraji a annoncé qu’il va “saisir le TAS. Le sort de cette finale risque de se jouer en dehors d’un rectangle vert.
Le but de Belaïli comptera pour du beurre :
Mohamed Touileb, La Gazette de Fennec