Pour gagner, il faut marquer. Aussi, il ne faut pas encaisser. Si l’équipe nationale a pu remporter la Coupe d’Afrique des nations 2019 en Egypte en juillet dernier, c’est parce qu’il y avait une implication collective et une solidarité qui ont conféré la solidité. Ce qui a fait la différence, c’était la complémentarité de l’entité. D’ailleurs, Adlène Guedioura, que beaucoup avaient envoyé dans la catégorie des retraités, s’est avéré un élément important du dispositif de Djamel Belmadi, sélectionneur national, et son échiquier.
Nouvelle confirmation jeudi soir face à la Zambie où le milieu de terrain, a été, encore une fois, très précieux dans un bloc défensif consciencieux. « Ensemble » est un mot qui revient souvent dans les déclarations d’avant ou après-match chez les « Verts ». Si le coach ne peut aligner que 11 joueurs sur la pelouse, les 12 autres ne se sentent jamais moins concernés. Pour preuve : quand des remplaçants pénètrent sur la pelouse, ils font le boulot.Du moins, ils terminent toujours celui que leurs compères avaient commencé. Les entrées en jeu de Hilal Al-Arabi Soudani, Islam Slimani et Haris Belkabla peuvent l’illustrer.
Guedioura – Feghouli : soldats de l’ombre
Quand on parle de buts marqués, on pense inconsciemment aux attaquants. Quand on évoqué ceux concédés, on s’attarde sur l’arrière-garde. Pourtant, celui qui a décanté la situation contre les « Chipolopolos » était un défenseur, Ramy Bensebaïni en l’occurrence. Même le dernier passeur pour Youcef Belaïli, sur le 3e but, fait partie du quatuor défensif : à savoir Youcef Atal.
Pour sa première sortie dans les éliminatoires de la CAN-2021, « El-Khadra » a globalement maîtrisé son sujet contre un adversaire qu’elle a surclassé. Même s’on a pu douter après la mi-temps en voyant les visiteurs jouaient un peu trop près de la cage de Raïs M’Bolhi. A ce moment, Belmadi a décidé de faire redescendre Guedioura d’un cran évoluant presque à 5 derrière par moment.
Le soutien d’Adlène aura été important. Même si la charnière centrale, composée par Mandi et Benlamri, semblait difficile à percer et pouvait tenir bon. Aussi, Sofiane Feghouli s’est, comme à l’accoutumé, dépensé sans compter. Le pensionnaire du Galatasaray a même fini émoussé se rendant coupable de quelques passes ratées. Ce qui a contraint son coach à remplacer celui qui a la vocation offensive mais a accepté d’un rôle de milieu-relayeur. La tâche principale de « Soso » reste de bloquer le couloir droit sur les montées d’Atal.
On citera aussi le retour de Bounedjah pour défendre sur coups de pied arrêtés et Youcef Belaïli souvent revenu aider Ramy Bensebaïni.
Des bons latéraux de rechange : une urgence !
En gros, si l’EN a pu passer l’orage, préserver et accentuer son avantage, c’est parce que tout le monde a défendu la première petite avance transformée en large victoire venue récompenser la patience et la persévérance. Dans la continuité de sa triomphale CAN, où elle a été la meilleure défense (2 buts encaissé), l’Algérie confirme sa robustesse.
A ce sujet, rappelons que lors du tournoi africain, M’Bolhi est parti chercher une seule fois le ballon au fond de sa cage après un but sur phase de jeu qu’avait marqué la Côte d’Ivoire en quarts. La sortie d’Atal, blessé à l’épaule et remplacé par un Zeffane tétanisé par l’enjeu, avait affecté l’équilibre de la dernière ligne.
C’est pour cette raison que Belmadi devra lui trouver une vraie doublure pour l’avenir. Au même titre que Bensebaïni. Quant à l’égalisation du Nigéria en demies, elle était sur penalty. Depuis, en 4 sorties, la sélection n’a concédé qu’un seul but.
C’était celui de la RD Congo le mois dernier en amical avec une équipe largement remaniée. En parallèle, elle il y a eu 10 d’inscrits. Impressionnant.
Djamel Belmadi s’exprime sur l’absence du Mahrez face au Botswana :
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec
