Kheireddine Zetchi est partant. Pas immédiatement, mais il annonce qu’il ne briguera pas un second mandat. Autrement dit, il quittera ses fonctions à la fin de son mandat, en mars 2021. Faut-il le prendre au mot ? Loin s’en faut !
Kheireddine Zetchi a annoncé ce vendredi sur les ondes de la radio Chaîne III qu’il ne briguera pas un second mandat. Le président de la FAF a laissé entendre qu’il quittera ses fonctions le mois de mars 2021. Soit dans un an et quatre mois.
En vérité, ce n’est pas la première fois que Zetchi fait une telle déclaration. Il avait déjà balancé à l’assistance de l’assemblée générale ordinaire de la FAF, il y a quelques mois qu’il ne comptait pas “mourir sur son fauteuil. Je ne comprends pas pourquoi ils s’agitent tous comme ça (Allusion à Raouraoua qui pensait révéler des trous dans la gestion de son successeur dans le but de le destituer), je partirai de toute façon à la fin de mon mandat”, a-t-il dit alors, certes sur un ton exaspéré, mais qui n’est pas en contradiction avec sa déclaration de ce vendredi. Du moins dans le fond.
Entre temps, il y avait eu l’incident du protocole de la présidence qui l’avait exclu de la cérémonie donnée en l’honneur de l’EN championne d’Afrique qui l’avait poussé à songer à démissionner. Selon toujours ses dires. Mais il est finalement resté.
Le « Je pense » qui change tout !
A bien y penser, la déclaration de Zetchi arrive comme une sorte de ballon sonde. Le président de la FAF, qui a offert à l’Algérie sa deuxième étoile africaine -même s’il s’en trouvera beaucoup qui penseront qu’il n’a pas ou peu de mérite dans cet exploit de la bande à Belmadi- cherche sans doute à mesurer son degré de popularité auprès des gens.
L’on imagine que cette déclaration est un message aussi aux autorités qui s’impliquent de manière directe dans la vie du sport en général et du football en particulier en Algérie. Car si l’on suit le planning de Zetchi, ce dernier compte s’en aller le mois de mars 2021. Or, le mois de juin de la même année, l’Algérie, déjà bien partie dans les éliminatoires de cette même compétition, essayera de défendre son trophée. L’on imagine donc mal un président et son bureau quitter le navire à quelques trois mois d’une compétition aussi majeure.
Puis, il y aussi la façon dont Zetchi a fait sa déclaration. Son « je pense que je ne briguerai pas un second mandat » lui donne moins de ce crédit. Ce « Je pense » incite à prendre les déclarations du président de la FAF avec des pincettes.
Zetchi pense à ne pas briguer un second mandat :
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec