L’équipe nationale ne sait toujours pas qui elle affrontera pour la date FIFA d’octobre en amical. Parallèlement, la majorité des sélections phares en Afrique ont déjà tout finalisé. Ce qui amène à se poser des questions sur la faculté de la Fédération algérienne de football (FAF) à mettre à profit la notoriété de Champions d’Afrique de nos Fennecs. Il est anormal de galérer autant à trouver des adversaires et communiquer aussi mal.
Certes, le contexte sanitaire est complexe. Cela rend l’aspect organisation très versatile et dépendant de beaucoup de paramètres. Mais cela ne doit pas tout excuser. Organiser le stage d’octobre à l’étranger est une véritable contrainte. Cela implique l’obtention de l’autorisation des autorités dans le pays hôte. Mais Djamel Belmadi, sélectionneur de l’Algérie, n’avait pas trop le choix pour pouvoir travailler avec l’ensemble de l’effectif composé à 95% d’éléments qui jouent en Europe et en Asie.
Dans un premier temps, c’est l’Autriche qui avait été fixée comme lieu de retrouvailles puis les Pays-Bas. Là-bas, les Verts devraient (rien n’est encore officiel) affronter le Cameroun le 13 octobre. Avant cela, les Lions Indomptables auront un test avec le Japon prévu le 9 du même mois. Quant au Ghana, qui avait été annoncé comme sparring-partner, l’option est visiblement tombée à l’eau puisque les Black Stars ont acté des oppositions contre le Mali et la Guinée équatoriale en Turquie sans que cela soit encore officialisé.
Belmadi n’aimera certainement pas
Pendant ce temps là, la pression s’accentue du côté de la FAF qui devra se bouger à un peu plus de deux semaines de la fenêtre FIFA d’octobre (5 au 13). Plus les jours passent, plus la marge de manœuvre et les éventuels adversaires s’amenuisent. Quand on sait que Belmadi tenait à jouer deux rencontres contre des vis-à-vis africains, on peut deviner que s’en contenter d’une seule ne le mettra pas de bonne humeur. D’autant plus que la date d’octobre sera la dernière pour faire les réglages avant d’entamer de nouveau les éliminatoires de la CAN-2021 et enchaîner avec ceux de la Coupe du Monde 2022 au Qatar sur une période sans répit qui durera jusqu’à Novembre 2021.
Dans la norme, c’est les équipes qui insisteraient pour jouer conte l’Algérie et non cette dernière qui rechercherait désespérément une adversité. Jusqu’au risque de compromettre les retrouvailles d’octobre qui seront ô combien importantes. La frustration est décuplée quand on sait que, à titre d’exemples, la Tunisie et le Maroc ont pu finaliser un calendrier pour octobre avec un double-test. Les Aigles de Carthage affronteront le Soudan et le Nigéria alors que les Lions de l’Atlas seront opposés au Sénégal et la RD Congo.
Un statut mal-exploité
Le fait d’accueillir ces affiches à domicile a facilité les choses pour les Tunisiens et Marocains. Les Autorités algériennes auraient pu accorder une dérogation pour la sélection afin de pouvoir jouer à domicile. Mais le coach n’aurait pas eu la certitude d’avoir l’ensemble des ses effectifs tant les liaisons aériennes sont suspendues et que la plupart des éléments évoluent à l’étranger.
Les contraintes sont là. Mais l’instance fédérale aurait largement pu mieux s’y prendre et surtout mieux communiquer. Depuis juillet 2019, Bennacer et ses camarades ont basculé dans la dimension du prestige en étant couronnés sur le plan continental. Un luxe que la FAF ne semble pas mettre à profit. Quand on ne peut pas capitaliser sur un acquis pareil, c’est qu’on ne s’y prend pas de la meilleure des façons.