Ce jeudi 12 novembre 2020, les Verts retrouveront, 9 ans après, le stade du « 5 juillet », pour un match officiel. L’équipe d’Algérie rencontrera pour la 7ème fois son homologue zimbabwéen. C’est la première fois que les deux équipes s’opposent dans un match de qualification pour la Coupe d’Afrique des nations après plusieurs confrontations qui n’ont pas laissé que de bons souvenirs.
C’est la 3ème fois que les joueurs du Zimbabwe se déplaceront en Algérie, mais ce sera la 1ère fois qu’ils joueront à Alger. En effet, les premières confrontations ont eu lieu à Annaba (janvier 1989) et Oran (juin 2005). Crise sanitaire oblige, les retrouvailles entre les Guerriers du désert et les Warriors se feront dans un stade vide.
Une formalité pour la bande à Madjer et Menad en 1989
Tout l’inverse de la première confrontation entre les deux équipes, à Annaba, en janvier 1989. Devant 50 000 spectateurs, les Fennecs recevaient les Zimbabwéens pour le premier tour des qualifications de la Coupe du Monde Italie 1990. Très bien organisés, meilleur techniquement et tactiquement, les coéquipiers de Moussa Saïb ont facilement disposé de leur adversaire 3-0 (doublé de Menad et un but de Madjer). Les Algériens confirmeront leur succès six mois plus tard à Harare par une victoire 2-1 (buts de Menad et Madjer), pour ce qui correspond au 2ème match entre les deux protagonistes d’aujourd’hui.
Achiou évite la catastrophe lors de la CAN 2004
Pour sa première participation à une CAN, le Zimbabwe ne fût pas vernie par le tirage. Pour l’édition Tunisie 2004, le pays d’Afrique australe est placé dans le groupe de la mort, en compagnie du Cameroun, de l’Égypte et de l’Algérie. N’ayant rien à perdre, il joua sans complexe en inscrivant 3 buts au Cameroun (futur champion) et surtout en battant l’Algérie qui venait de battre l’Égypte 2-1 et le fameux but maradonesque d’Achiou. Hocine Achiou sauva justement les Verts ce jour-là d’une élimination, en réduisant le score contre le Zimbabwe. Score final : 2-1 pour le Zimbabwe de Benjani (février 2004 – Sousse, Tunisie) mais qualification de justesse de l’Algérie au second tour.
Le temps des vaches maigres avec la génération Cherrad
Pour les qualifications de la Coupe du Monde 2006, Algériens et Zimbabwéens se retrouvèrent pour le 2ème tour. Le match aller se déroula à Harare, capitale des Warriors. Abdelmalek Cherrad marqua pour l’Algérie, avant que Slimane Raho nous gratifie d’un incroyable « CSC » qui laissa perplexe l’infortuné Mohamed Benhamou. Les deux équipes se quittèrent sur un score de parité de 1-1. Le match retour se déroula un an plus tard à Oran. Dans un climat difficile d’une instabilité chronique, changement de sélectionneurs tous les 6 mois (Sâadane, Waseige, Fergani puis Ighil), les équipes se quittèrent encore une fois dos à dos : match nul 2-2 (buts d’Anthar Yahia et Daoud Sofiane). Un match nul qui n’arrange aucune des deux équipes, pour la qualification au mondial allemand.
CAN 2017, un sale souvenir pour Mahrez & Co
La dernière opposition se déroula en 2017. Comme pour la CAN 2004, l’Algérie et le Zimbabwe sont placés dans un groupe très relevé avec le Sénégal et la Tunisie. Lors de la CAN au Gabon, les Warriors dominèrent largement les Algériens. L’équipe drivée par Georges Leekens ne fût que l’ombre d’elle-même. Elle n’a eu son salue qu’à la maladresse des « jaunes », les exploits de M’Bolhi et l’efficacité de Mahrez. Gangrené par des maux internes et des disputes d’égos, les joueurs algériens ont seulement pu arracher un nul salvateur dans les derniers instants du match : score final 2-2 (sur un doublé de Mahrez) et une élimination sans gloire dès le premier tour pour les Verts.
Ce soir, pour leur 7ème face à face, les Champions d’Afrique en titre, invaincu depuis 20 rencontres partent favoris contre des Zimbabwéens diminués par le forfait de plusieurs de leurs pièces maitresses. Mais la vigilance est de mise ! Comme l’a dit Djamel Belmadi lors de sa conférence de presse, d’avant match, le Zimbabwe « a des joueurs qui combinent bien, se procurent facilement des occasions, rapides. C’est une équipe qui n’encaisse pas beaucoup de buts. Nous sommes avertis ».
Fateh Le Coach, pour La Gazette du Fennec.