Un accord a été trouvé entre l’entraineur franco-algérien Hakim Malek et la direction du club de Ligue 1, le Paradou AC, pour une séparation à l’amiable. Avec 1 victoire en 8 journées, le club formateur algérois stagne en championnat et avance sans aucun objectif. Où va le PAC ?
“A l’issue d’une réunion entre les dirigeants du Paradou AC et l’entraîneur M. Malek, marquée par un esprit de respect mutuel, d’objectivité et de convivialité, il a été convenu d’un commun accord de mettre fin à la relation contractuelle qui lie le coach au club”, a indiqué le PAC sur sa page officielle Facebook avant de conclure, “A cet effet, le Président du Paradou à tenu à remercier M. Malek pour son engagement, son sérieux et les efforts qu’il a consentis durant l’exercice de ses missions, en lui souhaitant le meilleur pour l’avenir de sa carrière“.
Ancien adjoint de Bernard Casoni au MC Alger, le technicien Hakim Malek (48 ans) avait été désigné à la barre technique du Paradou AC en août dernier, en remplacement du Portugais Francisco Alexandre Chalo. Une nomination d’un coach issu de la formation française qui intervenait en rupture avec la tradition espagnole ou portugaise du club des frères Zetchi. Ainsi, après seulement 8 matchs de championnat, Hakim Malek devient le 12e entraîneur de l’élite à quitter son poste depuis le début de la saison en Algérie.
Le PAC manque-t-il d’ambitions ?
A rappeler enfin qu’à l’issue de la 8e journée, le PAC qui reste sur un match nul samedi en déplacement face au NC Magra (0-0), pointe à la 11e place au tableau avec 9 points en compagnie du RC Relizane. Le club algérois ne compte en effet qu’une seule victoire depuis le début de la saison et 6 matchs nuls et 1 défaite. Malgré une situation financière très enviable avec la vente de ses pépites en Europe (4 millions d’euros pour Boudaoui à Nice, 1 million pour Loucif à Angers, El Melali, Atal, Bensebaïni etc…) le club formateur algérois peine à décoller et afficher des ambitions dans le championnat algérien alors qu’on imaginait que les fruits de son Académie allaient permettre au jeune club de dominer outrageusement le football algérien.
Depuis son retour dans l’élite, il y a désormais trois saisons, le Paradou AC se contente de faire bonne figure dans le championnat sans viser les premières places malgré un effectif de qualité et très jeune. Si un club ambitieux prête souvent ses jeunes pousses pour s’aguerrir et gagner du temps de jeu ailleurs afin de revenir plus fort, le PAC se contente de prêter un maximum de joueurs aux clubs algériens ou tunisiens dans le but de rentabiliser son centre de formation. Depuis sa belle 3ème place lors de la saison 2018-2019 et la campagne africaine qui s’en est suivie, le club formateur algérois n’affiche aucune ambition sportive claire en laissant partir ses meilleurs joueurs aux plus offrants (Bouchina à l’USMA, Moussaoui au CRB, Naïdji au Club Africain). L’exemplaire club algérien qui a pour devise de “commencer petit pour devenir grand” est à un tournant de son histoire et doit certainement revoir sa politique sportive…