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CAN 2017 – Tunisie : un adversaire toujours aussi coriace

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Tout faire pour gagner contre la Tunisie“. Ce sont les mots de Yacine Brahimi à la fin de la rencontre décevante face au Zimbabwe (2-2). Suite à une entrée dans la compétition qui laisse à désirer, les Algériens semblent être déterminés à en découdre avec le voisin tunisien qui doit également se racheter après sa défaite face au Sénégal (2-0). Le match de jeudi risque d’être explosif. Zoom sur les Aigles de Carthage !

Population : 11,5 millions d’habitants
Sélectionneur : Henryk Kasperczak (POL)
Surnom : Les Aigles de Carthage
Joueurs vedettes : Abdennour, M’Sakni, Sliti 
Palmarès / Participations CAN : 1 (2004) / 17

Le souvenir est encore douloureux en Tunisie. Comment M. Seechurn a pu siffler en 2015 un penalty aussi généreux en faveur de la Guinée-Equatoriale, le tout à la 92ème minute. Bref rappel des faits : les Aigles de Carthage dirigés par un certain Georges Leekens se dirigeaient paisiblement vers une qualification pour les demi-finales de la CAN 2015 lorsque l’arbitre mauricien de la rencontre entre en scène. Balboa, l’attaquant équato-guinéen, tente un dernier coup de poker dans le temps réglementaire en se laissant tomber dans la surface de réparation. M.Seechurn tombe dans le piège et siffle penalty. S’en suit une élimination des Aigles et… la fin de carrière de l’arbitre mauricien en guise de sanction. Deux ans plus tard, la Tunisie souffre toujours de cette grossière erreur et arrive au Gabon avec la ferme attention de se faire justice.

Néanmoins, il faudra faire face à la réalité du terrain qui ne sera pas simple. Si les Aigles ont pu bénéficier d’un tirage au sort clément en 2015 (Zambie, RD Congo, Cap Vert), ce n’est pas le cas cette année. Il faudra se débarrasser du Sénégal, de l’Algérie et du Zimbabwe pour atteindre les quarts. Plus facile à dire, qu’à faire évidemment. Pour mener à bien leur mission, les champions d’Afrique 2004 pourront s’appuyer sur une solide expérience. Les coéquipiers de Wahbi Khazri vont disputer leur 18ème CAN ! Ils ont atteint la finale à trois reprises (1965, 1996 et 2004). Depuis le sacre à la maison en 2004, la Tunisie a disputé 6 CAN, pour 4 qualifications en quarts de finale. Franchir ce maudit tour constituera donc l’objectif de la Tunisie au Gabon, troisième pays africain au classement FIFA derrière la Côte d’Ivoire (2ème) et le Sénégal (1er). En espérant cette fois-ci avoir un arbitrage équitable.

C’est un point fort qui demande encore confirmation. Mais il semblerait que le sélectionneur national, Henryk Kasperczak ait trouvé une formule offensive assez séduisante. On notera notamment l’entente entre Youssef Msakni et Naïm Sliti. Deux ailiers virevoltants qui apprécient repiquer dans l’axe. Deux joueurs déroutants qui n’hésitent pas à croiser leurs courses et à étirer les lignes. Tout bénéf’ pour Ahmed Akaichi, le buteur attendu des Aigles de Carthage, auteur de trois buts lors de l’édition 2015. Face à la sélection de la Catalogne, la paire Mskani-Sliti a montré de très belles choses. Suffisant pour franchir la phase de poules ?

Défensivement, la Tunisie ne rassure pas du tout. Les Aigles de Carthage ne peuvent compter sur aucune valeur sûre derrière, hormis bien sûr le solide Aymen Abdennour (FC Valence). Le système en 3-5-2 où certes les latéraux apportent offensivement mais laissent aussi des trous béants derrière, n’est pas maitrisé. Les autres axiaux comme Ben Youssef (Caen) ou Yaakoubi (Rizespor) manquent de rythme et de complémentarité.

Suite à la rencontre face au Sénégal, ces doutes sur la défense tunisienne se sont avérés fondés. La sélection tunisienne se doit donc de combler cette lacune avant la rencontre face aux Fennecs.

Le doyen des sélectionneurs de cette CAN est à la barre de la Tunisie. A 70 ans, Henryk Kasperczak s’apprête à disputer l’une de ses dernières compétitions majeures. Passé par la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc ou encore le Mali en Afrique, le Franco-Polonais s’est surtout fait un nom à la tête de la… Tunisie. Car oui, l’histoire d’amour entre les Aigles de Carthage et « Kasper » ne date pas d’aujourd’hui. Il faut en effet remonter à mai 1994 pour comprendre l’histoire qui les lie. A l’époque, Kasperczak accepte de récupérer une équipe de Tunisie en ruines, éliminée au premier tour de sa propre CAN organisée à domicile. En deux ans, « Kasper » parvient à monter une équipe compétitive et surprenante. Résultat, les Aigles de Carthage atteignent la finale de la CAN 1996 en Afrique du Sud à la surprise générale ! Une qualification pour le Mondial 98, une première depuis 20 ans pour la Tunisie, parachève un travail de fond et de qualité.

Seize ans plus tard, revoilà le natif de Zabrze (Pologne) à la tête des Aigles. S’il est toujours apprécié des Tunisiens, Kasperczak n’est plus aussi maître de l’aspect sportif. Des difficultés qui se sont ressenties lors des qualifications pour la CAN 2017 où la Tunisie a attendu la dernière journée pour poinçonner son ticket. En cause notamment un système de jeu en 3-5-2 jugé défaillant.

Contrairement au Sénégal et à l’Algérie, la Tunisie ne possède pas en son sein de joueur star comme peuvent l’être Riyad Mahrez ou Sadio Mané. Néanmoins, les Aigles de Carthage peuvent compter sur un joueur ultra-talentueux et capable de faire la différence à n’importe quel moment : Youssef Msakni. A 26 ans, l’ancien prodige de l’Espérance Tunis s’apprête à disputer sa 4ème CAN ! Le milieu créatif et virevoltant de Lekhwiya (Qatar) totalise trois buts, tous fantastiques ! Deux numéros de soliste en 2012 face au Maroc et au Niger et une frappe sublime à la 91ème contre l’Algérie en 2013 synonyme de victoire. Courtisé par plusieurs clubs d’Europe en 2012, dont Lille, Msakni a fini par choisir Lekhwiya, qui n’a pas hésité à poser 11 M€ à l’époque. Une somme record pour le transfert d’un joueur évoluant en Afrique.

Longtemps snobé par Kasperczak pour ce choix de carrière, Msakni a fait son retour juste avant la CAN. Le sélectionneur tunisien s’est rendu à l’évidence juste avant la compétition : les Aigles de Carthage ne peuvent pas se passer d’un talent capable de faire la différence à tout moment. Msakni a d’ailleurs régalé pendant les matchs de préparation, dont un superbe triplé face à la sélection catalane (avec Xavi, Sergi Samper, Sergio Garcia ou encore Verdù). Le « Nems » (le rusé/malin en tunisien), surnom de Msakni, sera donc très attendu au Gabon et même particulièrement scruté par les clubs européens, qui n’ont pas totalement abandonné l’idée de rapatrier ce talent sur le Vieux Continent.

La liste 23 Tunisiens:

Gardiens de but : Aymen Mathlouthi (ES Sahel), Rami Jeridi (CS Sfaxien), Moez Ben Cherifia (ES Tunis).

Défenseurs : Hamza Mathlouthi (CS Sfaxien), Aymen Abdennour (Valence, Espagne), Ali Maaloul (Al-Ahly, Egypte), Zied Boughattas (ES Sahel), Mohamed Ali Yaakoubi (Caykur Rizespor, Turquie), Chamseddine Dhaouadi (ES Tunis), Hamdi Nagguez (ES Sahel), Slimene Kchok (CA Bizertin), Syam Ben Youssef (Caen, France).

Milieux de terrain : Larry Azouni (Nîmes, France), Ferjani Sassi (ES Tunis), Mohamed Amine Ben Amor (ES Sahel), Wahbi Khazri (Sunderland, Angleterre), Hamza Lahmar (ES Sahel), Youssef Msakni (Lekhwiya, Qatar), Naïm Sliti (Lille, France), Ahmed Khalil (Club Africain).

Attaquants : Saber Khalifa (Club Africain), Ahmed Akaichi (Ittihad Jeddah, Arabie Saoudite), Taha Yassine Khenissi (ES Tunis).

(avec BeIn Sport)

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