Amical : Pour Belmadi, le Burundi « ressemble au Kenya »

Avant que l’équipe nationale n’affronte le Burundi demain soir (19h00) dans l’enceinte d’Al–Sadd, Djamel Belmadi a animé une conférence de presse d’avant-match pour revenir sur la qualité du sparring-partner, pourquoi l’avoir inclus dans sa préparation de la CAN 2019 et ce qu’il attend de ses poulains pour cette joute amicale.

Aussi, le driver des Verts a mis l’accent sur les rapports humains qui sont importants dans la vie d’un groupe. Allusion faite à tout ce qui est colporté dans les médias sur des malaises au sein de la famille de l’EN. Après avoir pensé à faire jouer les deux rendez-vous préparatifs face au Burundi (demain) et le Mali (16 juin) à huis clos et ne pas le retransmettre sur la télé, Belmadi a finalement opté pour ouvrir, exceptionnellement, les portes au public contre les Burundais.

Il ne permettra, pour autant, pas à la chaîne Al Kass de diffuser la partie sur ses canaux. « Vous avez vu beaucoup de match amicaux des équipes africaines qui ont été diffusés récemment ? S’est interrogé le successeur de Rabah Madjer. «Nos adversaires directes n’ont pas diffusé leur match, pourquoi leur donner la chance de nous voir jouer ? Moi j’ai dû me déplacer à Paris pour observer certaines équipes.»

La deuxième partie du stage préparatif sera cruciale pour le tournoi égyptien (21 juin – 19 juillet) : « On est entrain d’affiner la préparation à l’approche de la compétition. La période de tests est passée. Je connais ce groupe et il a été choisi avec beaucoup réflexion. L’idée c’est de préparer le match du Kenya avec les aspects tactiques. Si on pense que le Burundi ressemble au Kenya, le Mali ressemblera forcément au Sénégal. Ça nous servira de répétions pour la compétition», a-t-il précisé en marge de la conférence d’avant-match.

Message subliminal ?

En tout cas, si Belmadi a opté pour les « Hirondelles » comme adversaire c’est parce que c’est une équipe assez solide derrière. C’est un peu l’approche que les Kenyans devraient avoir le 23 juin prochain contre les « Fennecs » lors du premier match de la poule « C » : « On peut le voir à la lecture des résultats. C’est une équipe qui n’a jamais perdu sur la phase de qualification. Elle encaisse très peu de but, très solide défensivement et qui arrive à gagner des matchs par un but d’écart. C’est sûr que ça va être une opposition qui va ressembler à celle du Kenya», note Belmadi.

A une question sur sa faculté à façonner le jeu de ses joueurs, comme il avait réussi à le faire avec le Tunisien Youcef M’sakni quand il était à Al Duhail, Belmadi en a profité pour mettre l’accent sur le côté humain des footballeurs et la capacité à les cerner pour obtenir leur confiance : « Il ne faut pas se tromper sur les joueurs ni les individus parce qu’ils sont humains », a-t-il lancé en soulignant le fait qu’il faille « faire adhérer à une vision du football qui doit être commune. C’est un travail de longue haleine. Avec la sélection je compile moins d’un mois de travail ce qui est rien du tout. Pour avoir un impact il faut plus de temps. Il y a un peu moins de temps qu’en club. C’est un aspect plus pressé. On a moins la possibilité d’être patient mais l’important reste de faire progresser les joueurs.» En insistant sur l’« affect » chez les footballeurs, Belmadi a, vraisemblablement, voulu faire allusion à ce qui se dit concernant Youcef Atal et Ramy Bensebaïni depuis quelques jours dans les médias.

Sur le plan de la com’, le driver des « Fennecs » est plutôt adroit. Reste à savoir comment ses protégés se débrouilleront ce mardi contre les camarades de Saido Berahino.

Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec