L’USM Alger et l’Algérie ont gagné la bataille. Le verdict du Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne a remis le Maroc à sa taille. L’instance a rappelé au voisin et à la Confédération africaine de football (CAF) qu’elle sera toujours là quand les décideurs délirent et les lois déraillent.
La manigance et la supercherie ne durent qu’un temps. En effet, la CAF avait empiété son propre règlement pour donner de l’aisance au Maroc extra-sportivement. Cette tunique de la RS Berkane était non-réglementaire. Et le TAS vient de le confirmer d’une manière statutaire. L’attitude est salutaire car elle vient rétablir une vérité que certains esprits malintentionnés ont voulu faire taire.
Le match ? On s’en fout !
La politique de l’assiette est un mode de vie chez certains décideurs de la CAF dans sa haute sphère. Ils mangent à tous les râtelier. Et les voilà qui tapent dans la gamelle. Les Marocains, quant à eux, boivent la tasse. Ils veulent désespérément faire croire que le TAS n’a pas débouté la RS Berkane… juste parce qu’il a gagné un fichu match que les Dz ont bradé pour une conviction sereine.
Et c’est ce qu’il faut rappeler à certains canaux d’informations. Particulièrement un journaliste de Footmercato qui a rédigé un article frappé des sceaux du manque d’objectivité et de la manipulation. En le lisant, on pourrait imaginer son auteur avec la tête à Toto (zéro plus zéro… égale la tête à Toto hein). Et on peut lui rappeler, dans ces lignes, que l’enjeu de cette rencontre (que l’USM Alger a refusé de jouer – de son plein gré – quand elle en avait l’occasion) car cela relevait du volet souverain.
L’Algérie ne reconnaît pas la carte floquée sur le maillot de la RSB en plastron. Et c’est ce détail qui était l’objet principal de la contestation. Dans la correspondance du TAS, il est écrit – noir sur blanc – que « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international.»
Le Cherry picking c’est être aux fraises
Par ailleurs, la structure juridique précise qu’« en application du Règlement de l’Équipement de la CAF (article 1.03) en relation avec les Lois du jeu de l’association International Football Association Board (Loi n° 4), tout équipement – y compris les maillots des joueurs – ne doit véhiculer aucun contenu à caractère politique. En application des Statuts et les Règlements d’application des Statuts de la CAF, la CAF est tenue de respecter et de mettre en œuvre le devoir de neutralité politique. »
Dans la communication marocaine, il y a le recours manifeste à ce qu’on appelle le “cherry picking” (cueillette de cerises). Dans sa définition, il s’agit d’« un procédé de présentation sélective de faits ou de données qui donnent du crédit à son opinion en passant sous silence les cas qui la contredisent.» On peut ainsi dire qu’en termes de connaissance du préjudice, le Maroc est complètement aux fraises. En effet, sur leur maillot orange, les Berkanais ne pourront plus fanfaronner avec une carte chimérique lors des prochains matchs dans les compétitions continentales. Et pour la partie algérienne, rien que de devoir effacer ce gribouillage relève du triomphal.
