C’est décidé: la finale de la Coupe de la Confédération (CAFCC) ne sera pas suspendue. Elle se jouera bel et bien ce dimanche à Berkane et opposera le RSB local au Zamalek SC et ce après le rejet du TAS de la requête de l’USM Alger datant du 8 août dernier et dans laquelle elle demandait un arrêt suspensif de la finale.
L’USM Alger est en train de perdre la bataille sportive contre la CAF. Éliminée par forfait (En aller et retour) après l’affaire des maillots controversés dans son adversaire, le RS Berkane, le tenant du titre a tenté un recours en référé au TAS. Décision : rejet de la requête aux fins de mesures provisionnelles”, a jugé la présidente de la chambre arbitrale d’appel qui statuait ce vendredi à huis clos.
Cette décision n’est pas très différente de celle rendue par cette même chambre d’appel à la veille de la demi-finale retour de la Coupe de la Confédération finalement boycottée par l’USM Alger pour les mêmes motifs, à savoir l’adoption de son adversaire d’une tunique officielle floquée d’une carte géographique qui englobe les territoires de la République arabe sahraouie démocratique, qualifiée par l’ONU de zones non autonomes.
Le verdict de la chambre arbitrale d’appel s’explique par certains observateurs par le fait que la procédure lancée conjointement par la FAF et l’USMA contre la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir homologué un maillot à connotation politique risque de traîner en long et en large. Rien que la constitution d’un jury prendra plusieurs semaines. Ce qui laisse envisager que le TAS, qui n’a pas que cette affaire à arbitrer, ne risque pas de rendre ses conclusions avant au moins six mois. D’où la décision de la présidente de la chambre arbitrale d’appel de ne pas aller dans le sens de la requête de l’USMA et suspendre la finale. Dès lors, on s’en doutait que le TAS n’allait pas se risquer à suspendre une finale pour éventuellement la reprogrammer selon qu’elle tranche en faveur d’une partie ou l’autre dans six mois. L’enjeu pour la présidente de la chambre arbitrale d’appel était d’évaluer dans la forme le bien-fondé de la requête du plaignant et ses retombées sur la partie visée, notamment en terme de revenus et d’images encouru par la partie visée. Clairement, un verdict en faveur d’un arrêt suspensif de la finale mettra la CAF dans dessus dessous, d’où la décision de la magistrate de laisser la finale de jouer et la procédure initiale poursuivre son cours.
Ce qui sous entend que la bataille sportive est d’ores et déjà perdue pour l’USMA. Car l’on n’imagine mal le TAS décider dans quelques semaines d’annuler les résultats de la finale et décréter une reprogrammation des deux derniers tours d’ici la fin de l’année, délais raisonnablement imparti pour ce genre d’affaire. Reste la bataille politique. Celle-là prendra du temps mais devrait déboucher sur une conclusion en faveur de la partie algérienne. Surtout que le verdict ne sera pas tributaire de l’appréciation d’un seul magistrat, mais plutôt de dire s’il y a violation ou non des règlements. Et là c’est une toute autre histoire.