L’Algérie et son représentant en Coupe de la Confédération, l’USM Alger, n’ont pas attendu le verdict de la CAF dans l’affaire de la demi-finale aller de la CAF CC pour saisir les instances internationales. Le parti flagrant de l’instance confédérale dans le traitement du litige autour du maillot de la honte a poussé l’USM Alger a déposé un recours en référé au TAS, ce mercredi.
C’est sur terrain neutre, loin des complaisances de la CAF qui a pour habitude depuis des années à s’asseoir sur ses propres lois et règlements, que le litige autours du maillot de la Renaissance de Berkane qui a fait l’objet d’une opposition de l’USM Alger et de la Fédération algérienne de football (FAF) avant la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération sera traité. En effet, le club algérien, du reste tenant du titre, a saisi officiellement le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), ce mercredi contre le verdict rendu par la commission des recours de la CAF le 21 avril dernier dans lequel elle légitimait le maillot du RS Berkane et rejetait ainsi la plainte de l’Algérie. Un parti pris flagrant de la part d’une instance qui ne fait plus attention depuis belle lurette à ses propres lois et règlements lorsque les intérêts de certains cercles sont en jeu.
C’est donc par l’intermédiaire d’un cabinet d’avocats spécialistes dans ce genre d’affaire que l’USM Alger a saisi, mercredi, le TAS en référé. Un verdict devrait être rendu en urgence dans les tous prochains jours. Dans sa plainte, l’USMA a mis en exergue les violations par la RS Berkane et la CAF des articles des statuts et règlements de cette dernière, dont ceux portant sur l’équipement, à savoir les articles 59 et 60 qui précisent : que « Tout message de nature politique ou autre est interdit sur tous les articles d’équipement mentionnés dans ce chapitre…tout comme la publicité du sponsor, de même que tout message de nature politique ou autres sont interdits… ». Ou encore la loi 4 du IFAB qui précise que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription où image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique…»
La FAF réfléchit également à porter plainte contre la CAF auprès de la commission d’éthique de la FIFA pour violation de ses règlements. C’est une certitude, la FAF a décidé de durcir le ton et montrer un visage ferme sur ce dossier qui touche à la souveraineté du pays.