Accrochée par le Burkina Faso (2-2), l’Algérie est néanmoins qualifiée pour les barrages prévus en mars prochain. Dans un match âpre, l’équipe nationale s’en est encore remise sur son maestro oranais, Youcef Belaili.
La pression ? Il ne l’a connaît pas. À l’occasion de la rencontre décisive entre l’Algérie et le Burkina Faso (2-2), Youcef Belaïli a revêtu son plus beau costume pour aider les siens à écarter les Étalons de la qualification. Alors que l’ancien du Taraji était annoncé incertain après sa sortie sur blessure face à Djibouti (0-4), Djamel Belmadi avait rassuré le public algérien sur l’état de forme de son ailier gauche : « Il est prêt et apte à jouer face au Burkina Faso » avait-il déclaré en conférence de presse d’avant-match. Une rencontre décisive qui faisait suite, déjà, à une copie quasi-parfaite du numéro 8 de l’EN, en Égypte. Déterminant sur son côté gauche, le joueur du Qatar SC avait ouvert le score une minute après avoir manqué un pénalty qu’il avait lui-même obtenu (1-0 ; 29’).
Incisif et décisif
Toujours adepte de gestes techniques efficaces, le natif d’Oran s’était amusé face à son adversaire direct djiboutien. Aligné ce mardi face aux hommes de Kamou Malo, le Fennec a, une nouvelle fois, répondu présent. Sur son aile gauche dans un 4-4-2 concocté par Belmadi, Youcef Belaïli a rapidement fait des différences. En solo ou en combinant avec Islam Slimani, l’ancien maitre à jouer du MC Oran a été le seul joueur capable d’apporter du danger dans l’arrière-garde burkinabè. Alors que le premier buteur, Riyad Mahrez, est apparu suffisant et à cours d’idée, c’est par le côté du double champion d’Afrique en club (2018 et 2019) que viendra la faille après un énième échange avec l’attaquant lyonnais (1-0 ; 21’).
Sa facilité technique et sa capacité de percussion ont mis à mal un bloc adverse très bien emmené par Gustavo Sangaré. Dans une rencontre où les Fennecs ont concédé un grand nombre d’occasions et où un semblant d’automne 2013 avait refait surface, Belaïli est littéralement sorti du lot en délivrant une seconde passe décisive pour le poumon de l’EN, Sofiane Feghouli (2-1 ; 68’). À l’image de ses dernières prestations au Niger ou face aux Requins de la Mer Rouge, le joueur formé au RGC Oran a montré toute sa classe. Remplacé par Saïd Benrahma, l’Oranais est incontestablement l’homme fort de l’équipe nationale sur cette phase de poule de qualification à la Coupe du Monde 2022 et plus largement depuis la CAN 2019 où il avait marqué de son empreinte la compétition continentale.
17 passes en 29 matchs
Les chiffres sont là, et ils ne mentent pas. Depuis son retour en 2018 sous la houlette de Djamel Belmadi lors du fameux match référence à Lomé (1-4), Belaïli n’a cessé d’être très efficace lors de ses apparitions avec l’EN. Freiné en 2020 par ses problèmes en club, l’ex-joueur du SCO Angers avait manqué deux rassemblements en octobre et novembre de cette même année mais aucun de ses concurrents directs (Saïd Benrahma ou Yacine Brahimi) n’était parvenu à le remplacer. Il faut dire que sa Coupe d’Afrique des nations avait laissé d’énormes souvenirs positifs dans l’esprit du staff technique.
Titulaire lors de cinq des six rencontres de cette phase de poules qualificative au prochain Mondial, le droitier de 29 ans a délivré cinq passes décisives et inscrit un but ce samedi donc face au Caire (0-4). Des statistiques impressionnantes qui confirment son état de forme depuis son retour après 4 ans d’absence en sélection. Auteur de 17 passes décisives et 6 buts en 29 sélections, Youcef Belaïli est le maître à jouer de cette équipe nationale invaincue depuis 33 rencontres désormais. Le sélectionneur national avait insisté pour voir l’ancien Usmiste dans son effectif dès son arrivée, et le prodige algérien est finalement celui qui lui permettra peut-être de devenir le troisième entraîneur algérien à disputer une Coupe du Monde.
>> Le match de Belaili face au Burkina Faso :
https://www.youtube.com/watch?v=XRiqqXEAHtk
Vidéo : Mahrez ouvre le score pour l’Algérie face au Burkina Faso (1-0) !
Elim. Mondial 2022/ Algérie-Burkina Faso (2-2) : Laborieux mais précieux !