L’Algérie reçoit ce vendredi (20h45) le Bénin pour le compte de la 3ème journée des qualifications pour la CAN 2019. C’est le deuxième match des Verts sous l’ère Djamel Belmadi, sélectionneur depuis cet été. Au-delà d’une victoire attendue pour garder la tête du groupe D, les supporters espèrent voir les Fennecs gagner avec une âme de conquérants et du style.
Il est difficile de demander à Djamel Belmadi, fraichement arrivé aux commandes, de révolutionner le jeu en si peu de temps. Alors qu’attendre de ce deuxième match ? La victoire bien sûr ! Même s’il est vrai qu’il n’y a plus de petites équipes en Afrique, il serait malvenu de faire un tout autre résultat face à une équipe, certes première exæquo du groupe, mais qui pointe à la 88ème place du classement FIFA. De plus, les Verts joueront dans leur jardin à Blida bénéficiant ainsi de conditions idéales avec une pelouse en parfait état.
La victoire et puis c’est tout ?
Au-delà de la victoire, les masses apprécieraient de voir un jeu léché, rapide et vers l’avant permettant ainsi de créer un maximum d’occasions et, pourquoi pas, offrir une avalanche de buts. Les scores fleuves des matchs à domicile de l’époque Gourcuff ne sont finalement pas si loin. Pour que cette soirée soit parfaite quelques petits ponts de Mahrez, de beaux dribles de Brahimi ou encore un retourné acrobatique de Bounedjah rendraient assurément un public joyeux.
Il n’est pas question ici de refroidir les ardeurs en sombrant dans le pessimisme, d’ailleurs un scénario favorable est possible. Chaque match ayant sa vérité il n’est pas interdit de croire que le talent des Verts puisse s’exprimer sans fausse note, le temps d’une soirée blidéenne, face à un adversaire déboussolé. Mais les observateurs avisés savent qu’il est impossible de croire au renouveau en si peu de temps. Logiquement, on devrait avoir quelques frayeurs en défense à cause d’un milieu défaillant et on risque de pester devant le manque de rythme de nos joueurs. Le ballon circulera parfois trop lentement et la majorité des appels de Bounedjah devraient faire pshiit. Nos travers sont ancrés et même s’ils peuvent disparaitre le temps d’un match ils réapparaitront dès mardi prochain, lors du match retour, où le contexte sera tout autre.
Atal, l’hirondelle qui ne peut faire le printemps
Encore une fois il ne s’agit pas de plomber l’atmosphère mais il parait improbable d’arriver à guérir si rapidement un groupe qui a tant été bercé de désillusions. Il y a tout de même un espoir de renouveau qui se nomme Youcef Atal. Le jeune défenseur de l’OGC Nice, de par son envie et son dynamisme, devrait pouvoir booster ses camarades, tirer le groupe vers le haut. Mais n’en demandons pas trop à un jeune de 22 ans au risque de le perdre.
Alors, souhaitons, une victoire, espérons quelques belles actions mais surtout demandons à Belmadi d’impulser une nouvelle dynamique laissant entrevoir que nos Verts sont dans le bon chemin. Il faut de l’envie, de la vitesse, du dépassement, de l’intelligence, de l’humilité et ceci peu importe l’adversaire. Ce n’est pas le moment d’exiger l’art et la manière mais pour rapidement retrouver de la joie il faut que ce groupe retrouve une âme et adopte un certain style.
Taïder évoque ses débuts en EN face au Bénin en 2013 :
Khelifa Samir, La Gazette du Fennec
