L’équipe d’Algérie a réussi, au bout d’un match compliqué, à venir à bout du Botswana, à Tizi-Ouzou, et à empocher trois précieux points qui la rapprochent encore un peu plus du rêve américain.
Certes, techniquement, ce n’est pas encore l’Amérique. On dirait même que l’Algérie ne savait pas trop par quel bout prendre cette équipe du Botswana, recroquevillée autour de son gardien. À trop vouloir attaquer, la défense se découvrait et, dans bien des situations, le stade Hocine-Aït Ahmed est passé tout près d’une douche froide.
Notamment en première mi-temps, qui aura ressemblé en tout point à des montagnes russes, tant l’ascenseur émotionnel était à son paroxysme. D’emblée, l’Algérie essaiera d’asseoir sa domination territoriale. Ce qui n’était pas la mer à boire face à un Botswana installé en un seul bloc compact dans son camp. À l’Algérie le ballon mais pas les espaces. Prévisible ! Boudaoui, Gouiri, Amoura et Aouar vont chercher à combiner pour contourner le double rideau du Botswana, mais, quand bien même ils le faisaient plus ou moins bien, il manquait souvent ce petit quelque chose à la fin qui aurait débloqué le tableau d’affichage.
Les minutes s’égrènent, l’Algérie pousse, mais, étonnamment, c’est le Botswana qui, avec un peu plus de chance, aurait pu ouvrir la marque après un contre éclair dans le dos de la défense algérienne. C’est passé, encore heureux, à côté, mais la menace était si réelle que les Verts avaient tout intérêt à redoubler de vigilance. Et la suite de la première mi-temps va le démontrer.
Si l’Algérie a cru avoir fait l’essentiel en débloquant la situation grâce à Mohamed Amine Amoura, d’une superbe détente dans la surface de réparation à la demi-heure de jeu, le Botswana reviendra dans le match grâce à l’omniprésent Kopelang (43’). Pire, Cooper était à deux doigts de doubler la mise dans les arrêts de jeu du premier half. Sa frappe a fini sa course sur le montant droit d’Alexis Guendouz, complètement battu sur ce coup-là.
Une première mi-temps à oublier
À 1-1 à la pause, on pouvait dire que l’Algérie s’en était finalement tirée à bon compte en première mi-temps, avec ce sentiment général qu’elle n’a jamais tellement réussi à prendre l’ascendant sur son adversaire. Et le pétage de plombs de Ramy Bensebaini en était la preuve que les nerfs étaient à vif.
En seconde période, Vladimir Petkovic bouscule ses principes de jeu. Première décision majeure : l’incorporation d’un véritable attaquant de pointe. Baghdad Bounedjah vient occuper l’espace laissé vacant tout au long de la première mi-temps par le trio de tête Aouar-Gouiri-Amoura. L’attaquant d’Al-Shamal apportera de la profondeur à un jeu des Verts trop latéral en première période. Avec, au même moment, les entrées de Benrahma et Belaïli, l’attaque algérienne sera plus animée.
À preuve que le choix de Petkovic de lancer Bounedjah à une demi-heure de la fin du match était judicieux : c’est lui qui résoudra l’équation botswanaise en redonnant d’abord l’avantage aux Verts, puis en les mettant définitivement à l’abri en toute fin de match.
En somme, cet Algérie-Botswana ressemble à tous les matches de rentrée : sans vrai relief. Il y avait du jus, mais pas du jeu. C’est pourquoi le résultat final de la rencontre prime sur tout le reste. Place à la Guinée.
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