L’Algérie a validé son billet pour les huitièmes de finale en venant à bout du Burkina Faso (1-0), au terme d’un match aussi intense que nerveusement éprouvant. Une victoire dans la douleur, mais ô combien précieuse, qui fait des Verts la troisième nation qualifiée pour le prochain tour, après l’Égypte et le Nigéria.
En optant pour un onze inédit, résolument porté vers la technique et la maîtrise, Vladimir Petkovic a clairement affiché ses intentions. Dès l’entame, les Verts ont pris le jeu à leur compte, avec une circulation de balle fluide et une occupation intelligente de l’espace, mettant rapidement les Burkinabè sous pression.
La première période, toutefois, a connu deux visages. La sortie prématurée de Hadjam sur blessure aurait pu déséquilibrer l’édifice, mais elle n’a finalement pas altéré l’organisation algérienne. Aït Nouri a reculé d’un cran sur le flanc gauche, Amoura a glissé sur le côté, laissant la pointe de l’attaque à Baghdad Bounedjah.
Pendant près de trente-cinq minutes, l’Algérie a étouffé son adversaire, contraint de se replier derrière un double rideau défensif. Malgré ce bloc compact, les Verts ont su exploiter le moindre intervalle. Sur une combinaison inspirée entre Boudaoui et Aït Nouri, ce dernier est fauché dans la surface. Penalty indiscutable. Si Bounedjah semblait s’avancer, Riyad Mahrez a pris ses responsabilités. Avec sang-froid, le capitaine algérien a transformé la sentence à la 23e minute (1-0).
L’Algérie aurait pu faire le break à plusieurs reprises, notamment sur une frappe enroulée d’Amoura brillamment détournée par le gardien burkinabè. Mais le Burkina Faso a fini par réagir, poussant fort en fin de première période. Sans l’aide du poteau, le score aurait pu être remis à égalité avant la pause.
La seconde mi-temps s’est avérée plus laborieuse. La sortie sur blessure de Chergui a contraint Petkovic à remanier son dispositif, allant jusqu’à sacrifier Mahrez pour revenir à une défense à trois axiaux. L’objectif était de sécuriser l’arrière-garde et préserver ce court avantage.
Si le Burkina Faso a tenté de profiter des espaces au milieu pour imposer son jeu, l’Algérie n’est jamais restée passive. À trois reprises, les Verts ont frôlé le but du break, deux fois par Maza, une autre par Amoura. Mais l’efficacité a fait défaut, maintenant le suspense jusqu’au bout.
La deuxième période fut éprouvante pour les nerfs. Souvent acculée, l’Algérie a fait le dos rond, un exercice qui n’est pas naturellement le sien. Mais cette fois, elle a su défendre avec courage et solidarité, protégeant chèrement son maigre avantage jusqu’au coup de sifflet final.
Au-delà des regrets légitimes sur le contenu de la seconde mi-temps, cette victoire laisse entrevoir de réels motifs de satisfaction, notamment sur le plan défensif, secteur souvent pointé du doigt ces dernières années. En s’imposant face à un adversaire qu’elle n’avait plus battu depuis 2013, l’Algérie a prouvé qu’elle a du caractère. Et dans un tournoi aussi exigeant, c’est parfois l’essentiel.
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