L’équipe nationale a pu arracher le point du nul (2-2) sur le fil face au Burkina Faso ce samedi pour son deuxième match dans la CAN-2023 (13 janvier – 11 février). Certes, on aurait aimé que les Verts l’emportent. Mais, compte tenu du scénario, ce partage de points nous convient car il a pu mettre en lumière les points forts qu’on peut avoir mais aussi certaines faiblesses persistantes. Analyse.
Pour commencer, on va parler du moins bon. Et il s’agit de cette tendance à se mettre en difficulté nous-mêmes. En effet, sur les deux rencontres contre l’Angola et le Burkina Faso, on a concédé deux penalties évitables. Après Nabil Bentaleb lundi dernier, c’est Rayan Aït-Nouri qui s’est rendu coupable d’une erreur dans la surface de réparation. Irréparable.
Le rhume persistant du couloir droit
Nos interventions dans cette zone doivent être plus mesurées et contrôlées dans l’avenir. Surtout que les deux actions nous ont valu deux “péno” et des buts qui coûtent des points au final. Par ailleurs, le dysfonctionnement concerne l’animation offensive dans le couloir droit.
Il a fallu attendre qu’on joue l’attaque à outrance pour voir Youcef Atal faire des dédoublements et venir donner des solutions à Adam Ounas qui a superbement remplacé un Mahrez toujours pas vif. Ce flanc a mis beaucoup trop de temps à être exploité avec un jeu qui penchait, comme contre les Angolais, trop vers la gauche.
Le 4-4-2 est plus tranchant
Pour ce qui a fonctionné, c’est forcément le fait d’avoir joué avec un double-pivot Zerrouki- Bentaleb en phase défensive mais aussi le passage au 4-4-2 après l’entrée de Mohamed El-Amine Amoura. Le 4-3-3, bien que modifié (4-1-2-3 contre 4-1-2-3) ne colle pas vraiment au potentiel humain des Fennecs et les profils dont dispose Djamel Belmadi.
Ce n’est qu’en deuxième période que le driver de l’EN a tenté ce schéma. Et on a pu relever que notre sélection a gagné en densité dans l’entre-jeu avec une attaque boostée par l’intenable Amoura qui mérite de jouer à chaque match. Il n’y a plus trop de doute sur ça.
La réactivité est intacte
L’autre point dont on pourrait se réjouir est qu’El-khadra peut aussi réagir et croire en ses qualités quand elle est dans le dur. En voyant le temps défiler, Ramiz Zerrouki et ses camarades n’ont pas perdu l’essentiel de vue. Ils devaient courir derrière le score pour sauver ce qu’il restait. Et ils ont réussi à le faire sur un coup de pied arrêté. Niaque et célébration rageuse de Baghdad Bounedjah qui n’a rien lâché tout au long de la partie.
A 1-2, les Guerriers du Désert étaient dans une très mauvaise posture. Mais l’égalisation a redistribué les cartes avec un destin qui reste entre nos pieds. « Si on ne vit pas certaines expériences, le jour où tu te retrouves face à ce genre de situation tu ne sais pas comment réagir. Maintenant on sait qu’on peut revenir », a indiqué Belmadi en conférence d’après-match. On revient de loin, à la minute près. Les tripes.