Depuis l’indépendance, la sélection nationale algérienne a été dirigée par pas moins de 35 sélectionneurs, dont 12 ont connu plusieurs passages à la tête des Verts. Pourtant, seuls 11 techniciens sont parvenus à enchaîner au moins 20 matchs consécutifs sur le banc national. Le dernier en date, Vladimir Petkovic, a atteint ce cap symbolique à l’occasion de la rencontre face à l’Arabie saoudite.
À la lumière d’une série de chiffres documentés par le journaliste et écrivain Adel Haddad, l’actuel coach des Verts s’impose déjà comme une référence statistique. En 20 matchs, Petkovic affiche un bilan impressionnant de 15 victoires, soit la meilleure performance en termes de succès sur cette période. Il détient également la palme de la meilleure attaque avec 51 buts inscrits, le plus grand différentiel de buts (+32), la plus haute moyenne de points (2,40 par match) et un taux de réussite de 75 %.
Des statistiques qui lui permettent de dépasser Djamel Belmadi, dont le bilan après 20 rencontres faisait état de 14 victoires, soit une moyenne de 2,35 points par match et un taux de succès de 70 %. Toutefois, le mérite du sélectionneur champion d’Afrique 2019 demeure immense dans la mesure où, lors de ses 20 premiers matchs, Belmadi avait déjà conduit l’Algérie au sacre continental, en écartant des adversaires de premier plan comme le Sénégal (à deux reprises), la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
Avant lui, feu Abdelhamid Kermali avait également marqué l’histoire en remportant la Coupe d’Afrique des nations, puis la Coupe afro-asiatique. Sur le plan défensif, Belmadi reste d’ailleurs le plus solide, avec seulement 10 buts encaissés en 20 matchs, soit deux de moins que le bilan défensif de Kermali sur la même période.
La parenthèse Christian Gourcuff mérite aussi d’être soulignée. Le technicien français avait présenté une production offensive notable, étant le seul sélectionneur des Verts à avoir signé deux victoires sur le score fleuve de sept buts. Son parcours reste néanmoins marqué par un contexte difficile, notamment lors de la CAN 2015, où l’Algérie avait dû affronter quatre poids lourds du continent : défaites face aux deux finalistes, le Ghana et la Côte d’Ivoire, et succès contre l’Afrique du Sud et le Sénégal.
Si les chiffres placent aujourd’hui Vladimir Petkovic au sommet des bilans après 20 matchs, ils lui accordent incontestablement un capital crédit à la veille de l’entrée en lice de l’Algérie dans la CAN 2025.
Un bilan que le Suisse devra défendre, ou plutôt confirmer, lors du tournoi continental. Une grande première avec l’Algérie lors de cette Coupe d’Afrique des nations. Un véritable baptême du feu pour le Suisse, qui ne découvrira pas pour autant les tournois majeurs, lui qui a déjà pris part à une Coupe d’Europe et à une Coupe du Monde dans sa carrière. Les statistiques sont prometteuses, mais tout reste à faire pour un entraîneur réputé pour savoir comment gérer les tournois à élimination directe.
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