L’équipe nationale U20 du Maroc a été primée championne du monde. Un sacre acté lundi dernier en disposant de l’Argentine (0-2) au terme d’un tournoi maîtrisé de bout en bout. Nos voisins ont signé un exploit sans précédent pour les sélections de l’Afrique du Nord à ce niveau. Même si la distinction est sans pareille, les similitudes footballistiques sont là. Du premier but lors de la finale, qui ressemble au coup franc anthologique de Riyad Mahrez, au rapprochement fait entre le style d’un Lionceau de l’Atlas et celui du capitaine des Verts, le s(p)ort a offert son lot d’ironie.
Dès la 12e minute, il y a eu cette ouverture du score du très talentueux Yassir Zabiri. Le numéro 21 a balancé une frappe puissante côté ouvert. C’était aussi sur un coup franc aux abords de la surface argentine. Le ballon est parti mourir dans la lucarne du portier de l’Albiceleste.
“J’ai vu Gessime et je me suis dit : c’est Riyad Mahrez”
Cette réalisation était la copie conforme de celle de Riyad Mahrez face au Nigéria en demi-finale de la CAN 2019. Un tournoi que l’Algérie avait remporté. Le rapprochement était inévitable. D’autant plus que les deux réalisations étaient dans des matchs capitaux et que les deux nations restent indissociables à bien des niveaux. Aussi, en parcourant les histoires et les trajectoires des jeunes Marocains champions du Monde, on est tombé sur celle de Gessimi Yassine.
“Je me souviens il y a quatre ans, moi et Emil (co-fondateur) sommes allés dans un petit club, Istres pour faire un partenariat. Il y avait ce gamin, si petit, si maigre avec le cheveux teints en blonds. Il était si rapide. Techniquement si doué. Quand je l’ai vu, je me suis dit : C’est Riyad Mahrez”, indique Benjamin Balkin, co-fondateur de la boite Eyeball qui gère aujourd’hui la carrière de Gessimi, pensionnaire de l’USL Dunkerque en Ligue 2 française.
Indissociabilité, rivalité et avancée pour le Maroc
Celui qui a planté 2 buts et délivré 3 passes décisives en 7 matchs durant le Mondial chilien incarne le football nord-africain très technique et juste. A 19 ans, il peut envisager une destinées pleine de succès. En France, le Toulouse FC et le le RC Lens l’ont déjà sur leur radars. Une arrivée dans l’élite française est envisageable dès l’hiver prochain. Est-ce qu’il atteindra le niveau de Mahrez, qui a eu un tracé loin des projecteurs en son début de carrière avant d’exploser à 26 ans avec Leicester City à l’avenir ? On le lui souhaite.
Somme toute, cette Coupe du Monde des “juniors” est venue rappeler la proximité et le lien “fusionnel” qu’il y a entre les Marocains et les Algériens. Et ce malgré eux et en dépit des tensions. Après, il est juste de concéder qu’en matière de formation et d’esprit de conquête, Fouzi Lekjaâ et la Fédération royale marocaine de football (FRMF) ont pris les devants. Les récentes performances des différentes sélections en sont l’illustration.