Tant pis pour ceux qui croyaient passer une soirée tranquille devant Algérie-Mexique, mardi ! Car ce match n’avait d’amical que le nom. L’intensité, l’engagement, la hargne, les buts et quelques frictions, ont mis nos émotions à rude épreuve. C’était carrément les montagnes russes ! C’est dire que cette empoignade, et c’en était une, était un pur régal.
L’Algérie et le Mexique ont largué, mardi, la pancarte « Match amical » dans un coin des vestiaires du stade Zuiderpark, de La Haye. Car une fois sur le terrain, les deux équipes se sont livrées à une empoignade telle qu’on en voit en général à des stades avancés de Coupe du Monde.
Qu’on le dise to de go, cet Algérie-Mexique n’avait d’amical que le nom. Tout dans cette rencontre, jusqu’à la gestion des événements par les deux sélectionneurs, donnaient un caractère officiel à ce rendez-vous, comme si le perdant allait passer à la fin au purgatoire.
Un amical aux allures de finale !
Il y avait de tout dans ce match. Des buts, quatre en tout, de l’intensité, du jeu, de l’engagement et quelques frictions qui ont conduit l’arbitre du match à brandir le carton rouge à Adlène Guedioura, laissant les Verts finir pratiquement toute la deuxième mi-temps à dix. A croire que l’homme en noir voulait y mettre du sien à durcir un peu plus un match qui s’est déroulé sur des chapeaux de roues. Merci, monsieur l’arbitre !
A tête reposée, on mesure l’importance de ce match. Et l’on comprend mieux pourquoi Djamel Belmadi voulait vraiment des adversaires qui mettent son équipe en difficulté. Mardi, l’Equipe nationale a su s’adapter au déroulement des événements. Djamel Belmadi aussi.
Du tac au tac
L’EN a réagit du tact au tac après l’ouverture du score mexicaine. Bennacer n’avait pas laissé à El Tri le temps de savourer son but qu’il crucifie son gardien d’un missile tiré d’une distance de 25 mètres.
Puis, on a vu des Verts prendre carrément la maîtrise du match en seconde mi-temps. Djamel Belmadi, surpris par le dispositif tactique mis en place par son adversaire, a changé de tactique. Ça a marché. Les coéquipiers de Mahrez ont mis le pied sur le ballon et maîtrisé naturellement les débats, bien qu’ils fussent en infériorité numérique, après l’expulsion de Guedioura à la 55e minute. Le but de Mahrez n’est que suite logique des événements.
Honoré,fier de remettre le maillot de l’équipe nationale sur le dos, toujours la même détermination, la même rage après tant d’années, 2 belles batailles livrées contre @ng_supereagles et @miseleccionmx ,bravo à tout les joueurs pour l’état d’esprit, qu’Allah nous facilite 💚✊🏼 pic.twitter.com/OmhBukYnAq
— Sofiane Feghouli (@sffeghouli) October 14, 2020
Autre fait saillant de ce match, l’attitude de Djamel Belmadi. Le technicien de 44 ans s’est mis lui aussi dans un contexte de match officiel. Il pouvait effectuer des changements à loisir et desserrer l’étau après l’expulsion de son premier rempart défensif, mais il a choisi, lui aussi, de s’adapter. Petit réajustement tactique, Feghouli recule d’un cran et forme un duo à la récupération avec Bennacer, Mahrez et Brahimi appelés à contribuer encore plus aux basses œuvres, et on repart au combat.
Au final, ce match fut riche en enseignements pour tout le monde. Entre le 35e et le 11e au classement FIFA, il y avait, peut être, un écart au tableau, mais pas de niveau…
Les buts de la rencontre :
Tahia 🇩🇿 toujours la même fierté 💚 gros match encore ce soir félicitations à toute l'équipe 💪🏽🔥 pic.twitter.com/12pW01rgIh
— Riyad Mahrez (@Mahrez22) October 13, 2020