Lors de la victoire de l’Algérie face à l’Arabie saoudite (0-2) en amical mardi, tout n’a pas été parfait. Les imperfections collectives naissent généralement d’un cumul d’incohérences individuelles. Après, il y a toujours certains faits de jeu qui font basculer le sort d’une partie. C’était le cas avec les deux fulgurances d’Anis Hadj Moussa, volontaire mais brouillon jusqu’à la 75e minute, qui ont permis aux Verts d’inscrire deux buts. Entretemps, le portier Alexis Guendouz n’a pas manqué de faire un arrêt salvateur à 0-1. C’était le tournant qu’il n’a pas raté (sujet traité dans l’article en bas de la page). Et ça ne veut aucunement dire qu’il a été irréprochable.
Si beaucoup se sont extasiés – à juste titre – sur la performance de Hadj Moussa même s’elle n’a pas été sans fioritures, d’autres se sont montrés plus exigeants, à la limite ingrats, avec Guendouz en raison de son jeu de pied (pas au point, il faut le reconnaître, et Luca Zidane est bien meilleur dans ce domaine) avec – à titre illustratif – son empressement pour dégager le ballon sur l’excellent tacle de Zineddine Belaïd alors qu’il avait tout le temps pour contrôler et relancer propre. En parallèle, sa parade décisive sur une tentative de piqué d’Al Dawsari à la 83e minute, a été ignorée. Un deux poids deux mesures qui sonne comme une injustice.
La parade de Guendouz vaut (au moins) un déboulé décisif de Hadj Moussa
La lecture des copies est biaisée et peu équitable. Qu’on le précise (une nouvelle fois), On n’est pas là à dire que Guendouz a été irréprochable car il a montré – comme d’autres coéquipiers – des lacunes qu’il pourrait corriger à l’avenir. D’ailleurs, c’est le cas pour Hadj Moussa qui était dans le superflu avant de sublimer sa prestation avec deux éclairs de génie qui ont emmené les deux réalisations Dz. C’était parce quel le pensionnaire du Feyenoord Rotterdam n’a pas cessé d’essayer. Pour cela, il a constamment eu le ballon pour montrer ce qu’il pouvait faire avec. Et c’est là toute la différence entre les opportunités que peut avoir un attaquant par rapport aux autres compartiments.
Pour un défenseur ou un portier, l’erreur peut difficilement être gommée étant donné que les occasions pour compenser une mauvaise intervention ou transmission et faire changer une dernière impression sont rares. C’est ce qui est arrivé avec Guendouz qui n’a pas vu ses détracteurs prendre de gants pour le critiquer. Pourtant, sans son arrêt – à bout portant – face à Al–Dawsari, l’apport de Hadj Moussa n’aurait pas eu la même valeur et les Fennecs n’auraient peut-être pas gagné la partie. C’est pour dire qu’en terme d’impact, il ne faut pas anéantir le rôle joué par le keeper de 29 ans. Être objectif commence par être équitable.
Arabie saoudite – Algérie 0-2 : Alexis Guendouz n’a pas manqué le tournant


