Il y a 6 ans, l’équipe nationale réalisait l’invraisemblable. Les Verts ont signé cet exploit mémorable en remportant, contre toute attente, la CAN 2019 en Egypte après un parcours formidable. Emmenés par l’ambitieux Djamel Belmadi, qui avait assuré se rendre au pays des Pharaons pour trôner, les Fennecs ont brillé pour ramener au pays le prestigieux trophée. Flashback.
Certes, la fin de Belmadi n’était pas à la hauteur du commencement. Passer du couronnement aux désillusions n’est jamais évident dans un football qui a toujours cette impitoyable règle de se conjuguer au présent. En cinq ans sous sa direction, El-Khadra a connu des très hauts et des bas. Avant le désappointement lors des deux dernières CAN (2021 et 2023) au Cameroun et en Côte d’Ivoire, Belmadi a eu le cran et la force d’y croire. Pourtant, lorsqu’il avait dit qu’il se rendait en Egypte pour triompher, sa projection relevait clairement d’une ambition improbable et illusoire.
C’était le jusqu’au-boutisme positif. Le même qui finira par mener, après une incroyable série de 35 matchs sans défaite, le driver à la dérive. En effet, la couronne africaine n’est pas restée longtemps sur la tête des Fennecs qui ont dû la remettre dès l’édition d’après. Au Cameroun, l’Algérie a vu sa défense du titre écourtée. Elle a pris la porte de sortie après trois journées.
La perdition post-CAN 2019
S’en suivra ce raté monumental dans la course au Mondial. Le dernier écueil était fatal face aux Lions Indomptables. Pourtant, Riyad Mahrez & cie jouaient leur dernier match au stade Mustapha Tchaker (Blida) réputée pour être une citadelle imprenable. Malgré le succès avantageux (0-1) à Japoma grâce à une réalisation d’Islam Slimani, tout a été anéanti par ce but tardif de Karl Toko-Ekambi.
L’élimination à quelques secondes du rêve a semblé achever Belmadi. Malgré cet énorme échec, le sélectionneur a été reconduit. Cette décision ne réparera pas le conduit. Le chemin vers les succès était perdu. La CAN ivoirienne de 2023 confirmera la perdition des rois. L’EN s’est – de nouveau – fait sortir précocement plongeant – encore plus – dans le désarroi. Tout le monde était déçu. Belmadi a, quant à lui, été déchu.
Toutefois, six années après, on est là à se rappeler que lui et ses protégés ont tutoyé la royauté. Et on ose espérer qu’on ne baignera pas plus longtemps dans la rente mémorielle. Sur le potentiel, la sélection a tout pour rééditer des exploits aussi sensationnels. En tout cas, ce chapitre égyptien et la CAN 2019 restera majeur dans l’histoire du football de notre pays. Les auteurs de cet accomplissement ne peuvent pas en être dépossédés. Même si l’on voit s’écouler des décennies.