Réunie en comité exécutif le 30 juin, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé plusieurs décisions importantes parmi lesquelles l’annulation pure et simple de la CAN féminine 2020. Une décision qui a provoqué le courroux de la FIFA et des défenseurs du football féminin en Afrique !
La compétition était initialement programmée en novembre-décembre au Congo-Brazzaville qui avait finalement renoncé à l’organiser. Suite aux difficultés pour trouver un pays-hôte remplaçant et en raison des problèmes sanitaires, la CAF a donc préféré annuler la compétition. Mais, il se trouve qu’après certaines fédérations dont celle Nigériane et Camerounaise, ainsi que des joueuses, cette fois-ci c’est au tour de la Fédération internationale de football association (FIFA) de contester la décision de la CAF d’annuler la tenue de la 14è édition de la CAN-féminine pour cause de pandémie de la Covid-19.
Ainsi, le président de l’instance dirigeante du football mondial, Gianni Infantino a martelé, vendredi dernier, lors d’un événement de World Football Summit. «Le football féminin est une priorité absolue pour la FIFA. Nous ne devrions pas utiliser le coronavirus pour mettre de côté le football féminin. Au contraire, nous devons continuer à aider le football féminin car il a un bel avenir», a déclaré Infantino. Et sa secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura, verse dans le même ordre d’idée en s’exclamant «Mais ce n’est pas possible ! Comment voulez-vous qu’un pays africain puisse se permettre le rêve de remporter une Coupe du monde avec ce genre de management».
24h après les contestations de la FIFA, la CAF a tenté de justifier l’annulation de la compétition puisque la présidente de la commission du football féminin de l’instance dirigeante du football continental, Isha Johansen, qui a accordé un entretien à nos confrères de Radio France internationale (RFI), expliquant que plusieurs possibilités ont été étudiées avant que la CAF ne décide d’annuler le tournoi. Isha Johansen, également présidente de la Fédération sierra-léonaise de football a livré ses explications. «Après le désistement du Congo-Brazzaville pour accueillir la compétition qui devait réunir pour la première fois 12 équipes contre 8 lors des précédentes éditions, il fallait trouver un nouveau pays organisateur. L’offre a été rouverte et nous avons reçu des propositions du Nigeria et de la Guinée-équatoriale. Mais dans ces deux offres, il manque un document essentiel : une lettre de soutien de la part des gouvernements respectifs».
De leur côté, les joueuses camerounaise et nigérianes estiment que « c’est de l’injustice pure et simple, la CAF a reporté celle des hommes, la CAF pouvait aussi reporter pour nous… ». Alors, l’instance dirigée par Ahmad Ahmad va-t-elle revoir sa décision ou pas ?…