Il était derrière les deux buts de l’Algérie ce mardi contre l’Arabie saoudite. Les minutes passaient et Hadj Moussa semblait passer à côté de sa prestation. C’était avant qu’il ne nous offre deux éclairs de génie pour soigner une copie passable jusqu’à cette 73e minute qui l’a vu faire ce qu’il réussi le plus : l’imprévisible.
Des passes ratées, de l’égoïsme par moments, des frappes dévissées, Hadj Moussa a montré deux visages ce mardi face aux Saoudiens. Mais son culot et son génie ont fini par prévaloir pour décider du sort de ce duel et offrir un succès de prestige aux Verts.
Dribbles déroutants, force de pénétration et (surtout) de l’abnégation
Si l’on peut trouver un vrai point fort au gaucher, c’est certainement son abnégation. En effet, il n’en démord jamais et continue à essayer… jusqu’à ce que ça passe. C’était le cas ce soir. Son pied gauche est capable du pire, à l’image de cette frappe mal-enroulée, mais aussi du meilleur avec cette conduite de balle décuplée d’une gestuelle foudroyante qui embarque les défenseurs sur des feintes dévastatrices.
Hadj Moussa a commencé par pénétrer au milieu d’une forêt de jambes pour obtenir un penalty (74′). Riyad Mahrez se chargera de concrétiser l’effort en transformant la sentence. Boosté par son action décisive, le pensionnaire du Feyenoord Rotterdam remet ça en transperçant – une nouvelle fois – le rideau défensif. Il voulait conclure d’un piqué mais le gardien repousse sur Belghali qui ne manque pas de faire fructifier l’incursion de son compatriote.
Passer un ultime cap à la CAN 2025
Les deux buts du soir sont à mettre partiellement à l’actif de Hadj Moussa. C’est comme s’il avait fait deux offrandes. Au micro de la télévision algérienne, l’ailier a déclaré, après ce duel, qu’“en première mi-temps on a évolué le jeu. On était sur le reculoir. En deuxième mi-temps, l’équipe a mieux joué et ça s’est bien passé. Je suis satisfait de mon rendement mais c’est grâce à l’équipe aussi.”
Le Rotterdamois a marqué des points précieux ce mardi. Important à l’approche de la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier) au Maroc. Lors de ce tournoi, il sera un joueur à suivre avec attention. Les recruteurs seront certainement à l’affut pour un talent qui n’a pas fini de faire parler de lui. S’il gomme quelques déchets et travaille sa finition, il sera un véritable poison et un ailier de première catégorie dans pas longtemps.



