Après avoir qualifié l’Algérie en Coupe du Monde 2026, Vladimir Petkovic a déclenché la prolongation automatique de son contrat, signé en février 2024, avec la Fédération algérienne de football (FAF). Désormais, les deux parties sont liées jusqu’à juillet 2026. Et on pourrait penser que l’instance fédérale n’aura pas forcément la main pour le garder au-delà de cette date en cas de bon parcours au Mondial. Explications.
Ceux qui ont écouté la conférence de presse, animée jeudi à la salle Mohamed Sellah du stade Nelson Mandela (Baraki), par Petkovic en préambule du stage de novembre ont probablement palpé certaines nuances balancées par le coach des Fennecs. Adepte de conservatisme au moment de prendre le relais, le successeur de Djamel Belmadi a initié quelques changements depuis le rassemblement d’octobre une fois la qualification en Coupe du Monde 2026 validée.
La rallonge de 7 mois reste la formule idéale… pour la FAF
Justement, la présence au tournoi planétaire était l’objectif majeur qui lui a été assigné. D’ailleurs, contractuellement, son avenir dépendait grandement de la réussite dans cette mission qu’il a pu mener à bien. Après, pour ce qui est de la rallonge, elle reste relativement courte car il s’agit d’une extension de 7 mois seulement en maintenant son salaire de 135 000 euros/mois mais avec des primes (400 000 euros pour la qualif’ au Mondial) à la clé. Il est normal que la FAF ait intercalé cette clause avec ces délais mesurés. Surtout que Walid Sadi et son équipe savent que le sort de Petkovic reste grandement tributaire des résultats de l’EN au Mondial 2026.
Actuellement, la cote de sympathie du driver n’est pas au top. D’autant plus que le jeu présenté par El-Khadra n’est pas le plus séduisant qui soit. Autrement, la FAF aurait mis sur la table une proposition de prolongation d’une plus longue durée. Pour sa part, Petkovic peut penser à son avenir et commencer à étudier les offres qui lui parviennent entretemps pour ne pas chômer et rebondir ailleurs juste après la CDM.
En décrypté, Petkovic voulait peut-être dire “c’est maintenant ou jamais”
En tout cas, certains de ses propos peuvent laisser croire cela. Le coach des Guerriers du Désert avait indiqué qu’il « travaille à court terme avec une vision à long terme. J’aimerais aussi que si je pars, ceux qui arrivent après moi profitent du travail que j’ai fait. » Cela sonne comme une projection sans l’Algérie.
Est-ce qu’il pense que la FAF a manqué l’occasion de le “sécuriser” pour l’avenir et qu’il méritait une meilleur “offre” pour ce qui est de la durée ? Probablement. Toujours est-il que la formule effective du contrat et le meilleur compromis pour l’instance footballistique… dans le cas où les camarades de Riyad Mahrez font un Mondial “bof bof”. Par contre, s’ils brillent, Petkovic sera, comme Vahid Halilhodzic en 2014, en position de force et les rapports changeraient forcément en cas de négociations et s’il n’aura pas donné un accord pour un autre employeur. Depuis sa venue aux commandes de l’équipe nationale, Petkovic a disputé 18 rencontres pour un bilan de 13 victoires, 3 nuls et 2 défaites.


