Après son match face à Montpellier, Badredine Bouanani s’est confié dans les colonnes de L’Équipe sur son évolution depuis ses débuts professionnels. L’ailier de l’OGC Nice, à seulement 20 ans, a montré une belle progression tout en restant conscient des défis qu’il doit encore relever.
« Quand j’ai commencé en Ligue 1, c’était un peu tout beau, tout rose, j’étais un peu le petit chouchou. Après ma première demi-partie de saison, c’était un peu plus compliqué », admet Bouanani. Avec l’arrivée de Francesco Farioli à l’été 2023, les attentes se sont accrues, notamment sur son travail défensif et sans ballon.
Il reconnaît que son passage chez les jeunes l’avait habitué à briller sans trop d’efforts : « En jeunes, c’est vrai que je n’avais pas besoin de beaucoup courir pour marquer et être décisif. Quand je suis arrivé au haut niveau, ça m’a rattrapé directement. » Cette saison, l’international algérien travaille pour renforcer son intensité dans les courses et son impact sur le jeu global, une dimension essentielle pour réussir en Ligue 1.
Une gestion émotionnelle hors du commun
Lionel Rouxel, son ancien entraîneur en équipe de France jeunes, a également évoqué son développement : « J’ai beaucoup travaillé avec lui sur les trois temps d’efforts : j’attaque, je défends, je réattaque. Au début, il se contentait d’attaquer, puis revenait en marchant. Comme il avait une qualité technique au-dessus de la moyenne, il en faisait parfois moins que les autres. »
Cependant, Rouxel souligne une qualité rare chez Bouanani : sa gestion émotionnelle. Il se remémore un moment fort des Jeux Méditerranéens 2022 en Algérie : « Devant 30 000 Algériens, à 2-2, on obtient un penalty. À seulement 17 ans, c’est lui qui prend le ballon et marque avec une gestion totale de ses émotions. C’est une force assez incroyable, surtout à 17 ans. »
Une saison sous le signe de la constance
Bouanani, qui a débuté cette saison avec une ambition accrue, semble désormais comprendre ce qui lui manque pour franchir un palier : « Ce qui me manquait depuis le début de saison, c’étaient des stats. Je suis sur une bonne dynamique, mais il ne faut pas lâcher. »
Avec son talent brut, sa capacité à apprendre et son mental d’acier, Bouanani semble bien parti pour devenir un élément incontournable de l’OGC Nice et, pourquoi pas, une future star du football français.
Ligue 1 (J15) : Bouanani marque les esprits contre Montpellier