Il manquait peut-être de constance. Mais il a un indéniable talent. Badredine Bouanani l’a prouvé ces derniers temps avec l’OGC Nice. Auteur de cinq titularisations de suite dans une décisive fin de saison pour le club, l’Aiglon a repris son envol. Ce retour au premier plan est réjouissant pour le gaucher qui peut envisager – légitimement- le retour en sélection.
Il avait un temps disparu des radars. Mais l’Aiglon a pu reprendre de l’altitude en adoptant la bonne attitude. A 20 ans, Bouanani montre de la maturité et de la patience. Il saisit ses occasions quand elles se présentent. Peu importe la difficulté du test. A ce propos, son entraîneur Franck Haise a salué son état d’esprit en déclarant : « Bouanani, s’il revient, c’est parce qu’il n’a pas lâché. Il y a des joueurs qui lâchent, lui non. Il a bossé, il s’est tu. » Résilience.
Son récital face au PSG a marqué les esprits
On se se souvient du périlleux déplacement chez un injouable Paris Saint-Germain, invaincu en Ligue 1 McDonald’s jusqu’à ce qu’il croise la route du Gym. Pour cette rencontre, Bouanani a été lancé d’emblée par son coach. Le Fennec n’en demandait pas plus pour étaler son talent au Parc des Princes.
Il avait commencé par délivrer une délicieuse passe décisive à Morgan Sanson pour l’ouverture du score. Un amour d’extérieur du pied pour fissurer la ligne défensive adverse. Le Dz venait de signer sa 2e offrande en 2 matchs comme titulaire. Mais il ne s’arrêtera pas là puisqu’il récidivera pour le 3 buts à 1 en déposant le ballon sur la tête de Ndayishimiye.
C’était tout de même un petit récital. Le contenu de Bouanani était super intéressant face à un PSG qui reste un adversaire de première qualité puisque c’est le champion de France de cette saison et l’un des deux prétendants finaux pour la Ligue des Champions UEFA.
Le retour de Bouanani chez les Verts sonne comme évidence
L’Algérien a montré qu’il restait concentré malgré le manque d’opportunités concrètes. Dès le début de la saison, on sentait que l’ancien international « espoirs » français devait faire ses preuves pour intégrer les plans de son coach. « Est-ce que j’en attends plus? J’espère que lui attend davantage de lui-même. Moi, je suis là pour faire des retours individuels, collectifs. Le changement, lui, ne peut venir que du joueur. Il fait de bonnes choses, il doit aller encore plus loin, ça c’est sûr », notait Haise.
Les mois suivants étaient compliqués pour Bouanani qui s’est même (et c’est logique) éloigné de l’équipe nationale où il n’a joué aucune minute sous les ordres de Vladimir Petkovic même s’il avait figuré sur la liste d’octobre. C’était sa première et dernière convocation par le successeur de Djamel Belmadi. Ce retour au premier plan de Bouanani pourrait lui valoir une opportunité lors de la date FIFA à venir en juin et les deux matchs amicaux contre le Rwanda (05 juin) et la Suède (10 juin) durant lesquelles Petkovic pourra expérimenter et donner l’opportunité à des joueurs qui sont dans la même situation que Bouanani. D’autant plus qu’il a bien terminé la saison.
L’aboutissement du travail
Contre le Stade Brestois 29 samedi, il avait marqué lors du succès 6 buts à 0 sur penalty. La démonstration a permis aux team de la Côte d’Azur de terminer 4e au classement de la Ligue 1 française et espérer disputer la Ligue des Champions UEFA pour l’opus 2025-2026. Pour cela, il faudra passer les barrages.
En zone mixte, Bouanani s’est exprimé. « C’est ma première saison un peu complète. J’ai beaucoup travaillé et beaucoup appris avec le coach. Mais axes d’amélioration aussi. Franchement, c’était une bonne saison. Après, c’est vrai qu’il y a eu un petit creux dans la saison où je pense que j’aurais pu mieux faire les choses. Je l’ai compris un peu vers la fin et ça m’a permis aussi de jouer. Le coach m’a fait confiance. C’est le travail de toute une saison qui aboutit vers la fin. » Le travail paie. Et celui qui peut être la prochaine vedette de l’EN à l’avenir peut savourer sa résurrection.