Dans les dernières heures, l’actualité algérienne a été marquée par une correspondance de la FIFA adressée au Mouloudia Club d’Alger (MCA), mettant en lumière l’attaquant algérien Youcef Belaili. Accusé de non-paiement intégral de sa dette envers Al-Ahli Saudi et soit disant menacé de suspension par la FIFA, le joueur a pris la parole suite au communiqué de son club paru hier soir.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision algérienne El Heddaf, Youcef Belaili a abordé plusieurs aspects de sa saison avec le Mouloudia, en particulier son bras de fer avec son ancien club saoudien, Al-Ahli SC. Initialement, il avait une dette de 280 000 euros envers le club de la Saudi Pro League au début de l’année sportive 2023/2024. Cependant, avec son transfert au MCA, Belaili a négocié cette somme comme prime de signature, et l’affaire est pratiquement réglée depuis plusieurs mois maintenant. Le club algérois s’est même chargé de régler 2 000 euros de plus de frais de pénalité.
Al-Ahli a récemment réclamé 360 euros seulement, en raison de différences de change entre le franc suisse et l’euro. Une somme relativement insignifiante, qui ne devrait poser aucun problème ni à Belaili ni à la direction du Vieux club algérois. L’Oranais de 32 ans prend d’ailleurs cette correspondance avec légèreté, ironisant même sur la situation dans son interview. “L’amende a été réglée il y a longtemps. Il y a eu une petite différence de 360 euros qui a été exagérée… C’est le prix d’une casquette Gucci !“, a plaisanté le joueur algérien.
Une tempête dans un verre d’eau
Tout comme l’affaire Mahrez, cette sanction mentionnée initialement par Hafid Derradji quelques dizaines de minutes avant le communiqué du MCA suscite des interrogations. En effet, le timing de cette révélation est suspect, et l’on peut se demander quel est son véritable objectif : s’agit-il d’un moyen de justifier la non-convocation de Youcef Belaili ?
Avec une prétendue sanction de la FIFA, le meilleur buteur et chouchou du MCA (23 matchs, 14 buts, 14 passes décisives) aurait logiquement été écarté du stage de juin, du moins aux yeux de l’opinion publique. Cependant, comme l’a expliqué le communiqué du club ainsi que le principal concerné, cette information qui a suscité une énorme onde de choc n’est en fin de compte qu’un pétard mouillé. Étant donné l’importance que le club accorde à cette affaire, quelques centaines d’euros ne suffiront pas à sanctionner Belaili du jour au lendemain. La décision d’écarter Youcef Belaili (32 ans, 54 sélections, 9 buts) doit être assumée par le staff technique national sans chercher des prétextes farfelues. A bon entendeur…