Djamel Belmadi le sait préalablement. Si à certains postes les choix sont restreints, dans le milieu de terrain, il y a beaucoup de monde et le casting ne s’annonce pas facile. Le sélectionneur algérien devra faire des choix forts. Et certains joueurs de qualités pourraient en payer le prix.
Le cœur du jeu reste le secteur le plus déterminant dans tout système moderne. Il faut trouver un mélange entre l’impact défensif, la créativité, la rapidité dans les transitions et le sens tactique pour former une triplette ou un quatuor qui puisse faire coulisser tout le bloc mis en place.
« Je ne peux pas tripler et quadrupler les postes »
Tout cela, on peut l’avoir chez nos internationaux. Mais il faudra trouver la bonne formule et prendre les joueurs adéquats pour mettre en œuvre les plans. D’ici la CAN-2023, Djamel Belmadi aura à résoudre le casse-tête en considération de certaines données. Peut-être qu’il y aura des joueurs qui auront un dernier sursis lors de la date FIFA de novembre.
On dit « peut-être » parce que le driver de l’EN a laissé croire qu’il a, plus ou moins, arrêté ses plans pour les échéances à venir. « Dès la prochaine date FIFA, j’aurai des problèmes de riches et j’en suis conscient. Les places vont coûter cher. Je ne peux pas tripler et quadrupler les postes », déclarait-il le 12 octobre dernier après la large victoire (5-1) contre le Cap Vert en amical au stade Chahid Hamlaoui de Constantine.
6 intouchables pour 7 ou 8 places
Pour la CAN-2023, le driver des Fennecs devra rendre sa liste au plus tard le 03 janvier. Dans le secteur médian, on peut penser que Ramiz Zerrouki, Nabil Bentaleb, Hicham Boudaoui, Houssem Aouar et Farès Chaïbi feront partie de la troupe qui ira en Côte d’Ivoire pour tenter de reconquérir la couronne africaine.
Il reste deux places pour lesquelles Adem Zorgane, Abdelkahar Kadri, Himad Abdelli et… Ismaël Bennacer seront en ballotage. Dans le cas où ce dernier, qui revient d’une grave blessure (lésion cartilagineuse du genou droit) sera à 100%, son siège dans l’avion sera naturellement réservé car il fait partie des intouchables de l’entre-jeu.
Reste à savoir si l’AC Milan le laissera rallier la sélection et disputer un tournoi continental avec une fréquence moyenne d’un match tous les 4 jours. Pas franchement indiqué pour un footballeur en ‘’rodage‘’ parce que le Rossoneri devra reprendre en douce sans précipiter son retour ou forcer sur son organisme.
La compétitivité un paramètre important et versatile
En tout cas, le MVP (meilleur joueur) de la CAN-2019, remportée par El-khadra, souhaite être présent pour ce rendez-vous continental. « Il va falloir un certain nombre de matchs pour que je revienne à mon meilleur niveau. Je ne sais pas, ça peut être décembre, janvier voire février, ça dépendra des prochaines semaines. Avant de parler de la CAN il faudra que je revienne avec Milan mais évidemment la CAN est un des objectifs que je me fixe », indique l’ancien pensionnaire d’Arsenal et Empoli FC.
Une chose est sûre, s’il est opérationnel, il y aura une place en moins pour une dizaine de prétendants pour le milieu de terrain. Mais d’ici janvier, beaucoup de choses peuvent survenir. Certains pourraient se sublimer et d’autres risquent d’être moins flamboyants. D’autant plus que certains entraîneurs risquent d’utiliser moins les joueurs africains au fur et à mesure que la CAN, qui tombe en pleine saison, approche. Et ce dans l’optique de s’habituer à faire sans eux durant 4 à 6 semaines en moyenne. Ainsi, c’est le temps de jeu et la compétitivité, critères importants pour la sélectivité, qui prennent un coup.