Alors que son remplacement suscite toujours les spéculations et alimente la chronique, Djamel Belmadi n’a toujours pas pipé un mot depuis l’élimination précoce de l’équipe nationale à la CAN-2023 et tout ce qu’il a suivi comme polémique concernant la résiliation de son contrat. On est déjà très exactement à un mois de mutisme.
Jusqu’à aujourd’hui, la Fédération algérienne de football (FAF), présidée par Walid Sadi, n’est pas parvenue à un accord officiel de séparation avec Djamel Belmadi. N’empêche, l’instance a pondu deux communiqués sur ce sujet. Le premier, posté le 30 janvier écoulé, annonçait clairement qu’elle tournait la “page Belmadi” alors que le second, publié jeudi, avait pour but de mettre le sélectionneur sortant devant ses responsabilités.
Ainsi, on pouvait lire que “les membres du bureau fédéral ont évalué la participation de l’équipe nationale A à la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire et tire les conclusions d’un échec regrettable après l’élimination au premier tour de cette compétition continentale. Il y’a lieu de rappeler que le bureau fédéral a depuis son élection au mois de septembre 2023 mis tous les moyens à la disposition du sélectionneur national pour lui garantir les meilleures conditions de préparation, pour la réalisation d’une haute performance ce qui n’a malheureusement pas été le cas”.
Une partie manquante du puzzle
On peut penser que la FAF veut pousser l’ex-driver des Verts à réagir car les canaux semblent rompus entre la structure fédérale et lui depuis son retour à Doha (Qatar) il y a plus d’une vingtaine de jours. En effet, Belmadi a préféré ne pas commenter son cas dans les médias. Surtout après avoir été sciemment empêché de tenir une conférence de presse à Alger après le retour de Bouaké.
Les responsables ont tout fait pour qu’il n’ait pas une tribune officielle pour parler. D’où l’empressement à le déchoir de son statut de sélectionneur avant même de revenir de Côte d’Ivoire. Par conséquent, on n’a jamais pu avoir la version des faits de la bouche de celui qui a emmené l’Algérie sur le toit de l’Afrique lors de la CAN-2019. Il y a donc cette partie manquante du puzzle que détiendra toujours Belmadi tant qu’il n’a pas balancé ses vérités. Notamment concernant le montant d’indemnisation qu’il aurait demandé. On reviendra sur la raison de ce silence sous peu.