Djamel Belmadi a pris le taureau par les cornes et s’est lancé corps et âme dans une mission incertaine de redressement de l’Équipe Nationale. Pour ce faire, il enchaine depuis lundi séances technico-tactique et séances « thérapeutiques ». Assurément, le nouveau patron des Verts veut tout maîtriser…
Lundi soir, pour le premier jour de stage d’avant Gambie-Algérie, Djamel Belmadi s’est longuement adressé aux joueurs. « Lundi, j’ai eu un long meeting (sic) avec les joueurs. Bien qu’ils étaient fatigués, il me tardait de leur parler et de leur dire certaines choses », a confié le sélectionneur national en conférence de presse.
Grosso-modo, Belmadi a expliqué à son groupe sa vision des choses et ce qu’il attendait de tout un chacun. Il a exposé aussi ses projets à la tête de l’EN et a invité son groupe à y adhérer. En outre, le coach des Verts a beaucoup insisté avec les joueurs sur le règlement interne. Il a explicitement fait savoir aux coéquipiers de Halliche que la discipline est une ligne rouge à ne pas dépasser. Alternant les tons, Belmadi a rassuré qu’il faisait table rase du passé et qu’il comptait bien ouvrir une nouvelle page avec tout le monde. « Je leur ai dit que je redistribue les cartes et les rôles mais pas indéfiniment ».
Par ailleurs, l’ancien coach d’Al Duhail a décidé de programmer des entretiens en tête-à-tête avec les joueurs chaque jour. Par cette démarche, le patron des Verts veut connaître l’état d’esprit des joueurs individuellement, voire leur ressenti s’il en est, par rapport à la période difficile qu’a connue la sélection ces dernières années.
Contrairement à son prédécesseur qui ne privilégiait pas forcément la communication individuelle, Djamel Belmadi fait en sorte d’être proche de ses joueurs et à la fois protecteur. Il cherche assurément à diagnostiquer le mal qui ronge la sélection nationale depuis près de quatre ans et tente d’y remédier. Depuis lundi, le technicien de 42 ans tente ainsi de jongler avec plusieurs casquettes, dont celle de technicien, orateur et psychologue. Pour le moment, ça marche plutôt bien…
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec
