Ismaël Bennacer qui refoule une pelouse de football après 7 mois d’absence, la séquence a réjoui plus d’un. Le retour du milieu de terrain de l’AC Milan devait se faire plus tard. Mais ses temps de passage dans la rééducation étaient déjà rassurants. Et le fait qu’il retrouvait, samedi en réception de Frosinone (3-1) en Serie A, la compétition officielle à 6 semaines de la CAN-2023 (13 janvier – 11 février) laisse espérer sa présence avec les Fennecs lors du tournoi. Cependant, rien n’est moins sûr.
Belmadi connaissait déjà la donne au rassemblement de novembre. Même s’il a voulu donner l’impression qu’il n’avait pas les détails médicaux de Bennacer, le sélectionneur savait, d’une manière sûre, que son retour était imminent. Petit flaskback en arrière et un rappel des propos. Lors de la conférence d’avant-stage il avait lâché « On le verra peut-être jouer en décembre, mais on ne sait pas ! À chaque jour suffit sa peine. Il reviendra quand il reviendra Nous ne précipiterons pas son retour ».
Belmadi face à un dilemme
C’était en réponse à la question sur les chances de voir le milieu de terrain être opérationnel pour la CAN-2023 en Côte d’Ivoire. Et Belmadi ajoutait que « s’il est là à la CAN, nous en serions ravis. Mais on part du principe qu’il a eu une blessure importante. Nous ne nous faisons pas d’illusions, et s’il est là, on aura cette réflexion ».
De son côté, le Milanais sait aussi que son comeback en sélection dépend de certains paramètres. Désormais, il faudra voir s’il retrouvera le rythme et l’intensité nécessaire pour redevenir le footballeur qu’il était avant l’opération de la lésion cartilagineuse du genou droit. En outre, il serait peut-être mieux indiqué pour lui de rester en Italie au lieu d’aller prendre le risque de jouer sur des terrains africains pas toujours en excellent état. Et, détail notable et non-négligeable, une aire de jeu endommagée peut aussi présenter un risque pour un genou en partie reconstitué chirurgicalement.
« Être à 100% » ou rien
A propos d’une présence à la CAN-2023, Bennacer dira: « La Coupe d’Afrique ? Je sors d’une grosse blessure, je veux d’abord retrouver le rythme, puis on verra si je suis prêt. Je vais d’abord parler avec le sélectionneur de l’équipe nationale, si je ne suis pas prêt, il vaut mieux qu’il prenne un joueur à 100% ».
De l’altruisme mais aussi de la prudence pour le Rossoneri qui sait qu’il y aura des étapes à respecter s’il ne veut pas rechuter compte tenu de la gravité du pépin physique qu’il a connu. Les prochaines semaines nous donneront plus d’indications sur sa possible présence dans la liste des Fennecs concernés par la messe continentale. On croise les doigts.