En Afrique, plus qu’ailleurs, le phénomène est récurrent. Surtout à l’approche de la Coupe du Monde, beaucoup de binationaux se montrent plus disposés à représenter la sélection de leur pays d’origine. Si le Ghana, qualifié pour le Mondial 2026, a cautionné ces choix carriéristes par le passé, son actuel sélectionneur est plus ferme sur le sujet. En effet, Otto Addo a d’ores et déjà fermé la porte aux joueurs opportunistes. Sa récente déclaration est forte. Elle peut même inciter sérieusement à réflexion.
Certains, qui n’ont jamais sué dans les éliminatoires de la Coupe du Monde, débarquent juste parce qu’ils jouent dans un championnat huppé ou parce qu’ils ont fait leurs classes dans les sélections jeunes d’une sélection européenne. Souvent, les fédérations en Afrique cautionnent. L’idée reçue est que ces arrivées, dans leur majorité sans attachements réels, aideront la sélection à être plus forte.
Dans cette approche, un paramètre important est négligé. Il s’agit de l’unité et la force du groupe. « Le Ghana doit garder sa fierté. Nous avons une belle unité. Et je ne veux pas la détruire en faisant venir des joueurs sans engagement », note Otto Addo. Le coach, né en Allemagne, des Black Stars évoque un aspect important. Etant un binational, il a forcément la connaissance de certains détails émotionnels.
Otto n’y va pas avec l’Addo de la cuillère
Ainsi, il préfère garder ses troupes à l’abri de ces démarches égocentriques. Des choix d’intérêt pris pour augmenter le CV personnel de certains footballeurs Ghanéens de circonstances. « Depuis que je suis devenu l’entraîneur de la sélection en 2022 et même à partir de 2021, Nous avons déjà approché certains joueurs, ils ont dit non. Maintenant que nous sommes à la Coupe du monde, ils veulent venir. Ce n’est pas comme ça que ça marche », prévient fermement le milieu de terrain qui a représenté la sélection entre 1999 et 2006.
La prise de position d’Oddo est honorable. Elle peut même constituer un exemple pour d’autres pays en Afrique. Aujourd’hui, des footballeurs se permettent de considérer les équipes de notre continent comme un acquis. Ils les voient tels des matelas sportifs qui servent à amortir leurs carrières quand leur ambition de jouer pour des sélections plus “huppées” tend vers la perdition. Dès lors, refermer tout de suite après le refus serait le meilleur moyen d’éviter le courant d’air.
