Jeudi, Kirsty Coventry, nouvelle présidente du Comité Olympique international (CIO) en succession de Thomas Bach, a laissé entendre qu’Imane Khalif n’a pas à remettre sa médaille d’or olympique remportée chez les welters (- 66 kg) de boxe féminine l’été dernier à Paris. Si le CIO ne compte pas revenir sur les polémiques du passé, il entend bien les résoudre en mettant en place une commission qui pourrait donner plus de tranquillité à l’Algérienne et lui légitimiser de boxer chez les dames. Et ce loin des entourloupes des Fédération internationales qui peuvent “saboter” certains athlètes en considérant leurs propres critères d’éligibilité.
Le CIO compte prendre le taureau par les cornes et mettre fin à certaines pratiques que les différentes structures sportives peuvent se permettre car ils mettent leurs propres règles du jeu. Ainsi, Coventry a assuré que le CIO ainsi que 110 membres ont la ferme intention de « protéger la catégorie féminine ».
Le boucan médiatique et l’engouement, à double-tranchant, autour de la consécration d’Imane Khelif aux Olympiades de Paris 2024 ont contraint le CIO à vouloir revoir les règles du jeu. « Les membres sont d’accord pour dire que le CIO doit jouer un rôle de premier plan à cet égard », a expliqué Coventry.
« Des faits et des nuances » à considérer pour Khelif
En d’autres termes, les fédérations internationales ne peuvent plus être juges et bourreaux en même temps. Le CIO aura plus qu’un droit de regard sur les règles. Pour cela, il y a la mise en place d’un groupe de travail ad hoc que composent des membres des fédérations et d’experts pour traiter les dossiers sensibles. Selon les accusations, Imane Khelif est cataloguée, par ses détracteurs, dans la catégorie des athlètes transgenres et des sportives qui présentent des « différences de développement sexuel (DDS). »
Pour appuyer cela, l’IBA (fédération internationale de boxe), qui n’a plus la reconnaissance du CIO, dit s’appuyer sur des tests génétiques. Consciente que les lectures d’analyses et d’examens peuvent faire l’objet de manipulations, Coventry indique que « les recherches scientifiques et médicales » doivent être « au cœur de la démarche » afin de « regarder les faits et les nuances ». Les données médicales et génétiques sont donc à relativiser aux yeux du CIO qui devrait – manifestement – trancher au cas par cas et selon les disciplines. Évolution du dossier à suivre.
Retrait de la médaille d’or à Imane Khelif : Le CIO rend son verdict !