Pour la date FIFA de mars 2024, l’équipe nationale fera sans des joueurs qui ont, des années durant, rendu service à la sélection algérienne. La précision est de mise: il ne s’agit pas là de contester leur absence ou le choix purement technique. C’est plus la manière avec laquelle la Fédération algérienne de football (FAF) a procédé à la mise à l’écart de ces “briscards” qui peut déranger. En effet, elle manque clairement de classe.
L’information s’est vite propagée sur les réseaux sociaux via les habituels canaux de diffusion. Des Youtubeurs ont fait circuler (sur injonctions ?) des discussions censées être confidentielles. Illustration avec celle qui s’est tenue entre Vladimir Petkovic et Islam Slimani. On vous explique les dessous de cet échange qui a failli ne pas se tenir.
Il fallait prendre les devants
L’existence de ce coup de fil est réelle. Cependant, il faut savoir qu’avant cela, l’attaquant légendaire des Verts a pris lui-même le soin de contacter Walid Sadi. Selon nos informations exclusives, et comme Riyad Mahrez, c’est bien Islam Slimani qui a pris l’initiative de contacter le premier responsable de la FAF. C’était après la publication de la liste de mars. Et ce n’était pas pour contester sa non-convocation.
Ainsi, la démarche de SuperSlim visait à interpeler Walid Sadi -l’ancien manager général des Verts devenu président de la FAF– sur cette manière de faire qui manque de tact et de considération pour des carrières calibrées. D’autant plus que les internationaux en question sont là depuis une dizaine d’années. De surcroit, ils ont toujours tout donné en plus d’avoir accompli des choses extraordinaires.
On parle de centenaires et de recordman
On parle de joueurs qui culminent à presque 100 sélections ou qui ont dépassé ce cap. C’est pour dire qu’ils devaient au moins être informés, en amont, de ce genre de décisions brutales. Pour rester sur Islam Slimani (102 sélections, 42 buts depuis 2012), on rappellera qu’il est le buteur historique d’El-Khadra et le 2e meilleur passeur de tous les temps en Algérie. Leader de sa génération, Sofiane Feghouli (83 sélections, 19 buts depuis 2011) a aussi livré de grandes batailles
Pour sa part, Raïs M’Bolhi (96 sélections depuis 2010), qui a eu droit à un retour pour la CAN-2023 sans pour autant jouer, avait gardé les buts pendant près de 14 ans presque sans interruption. Ces deux derniers n’ont eu droit à aucun appel ni considération. Malheureusement, sur ce volet, Sadi et son équipe pouvaient faire mieux en montrant plus d’élégance face aux carrières de ces Fennecs qui méritent incontestablement du respect. Relever et dénoncer n’est que logique et reconnaissance.