C’était un secret de Polichinelle à la FAF : Walid Sadi est candidat pour les élections du COMEX, mais avant que l’annonce officielle ne tombe par le biais d’un laconique communiqué, ni la FAF ni ses relais médiatiques n’ont relayé l’information.
Il faut dire que dans ce dossier, le président de la FAF a bien étudié son coup. Dans un jeu d’échecs et mort, le nouveau locataire des bureaux de Dely Ibrahim savait pertinemment qu’il avançait sur un champ miné et qu’une déflagration pouvait l’emporter, lui et son bureau, à tout moment. Souvenez-vous de Djahid Zefizef.
Par conséquent, il fallait bien étudier son coup et savoir frapper au bon moment, surtout que ses adversaires et ceux qui s’agitent dans les coulisses pour barrer la route à l’Algérie avaient déjà avancé leurs pions. En l’occurrence, le Tunisien Hocine Djenih devait faire office de lièvre dans une course à la CAF où tous les coups seraient permis.
D’ailleurs, jusqu’à mardi 12 novembre, date butoir du dépôt des dossiers de candidatures, le Tunisien était officiellement en lice. À l’opposé, c’était silence radio du côté de la Fédération algérienne de football. Pas un mot. Motus et bouche cousue. Une posture qui, faut-il le dire, a suscité bien des interrogations, surtout que La Gazette du Fennec a consulté plusieurs de ses sources, mais aucune n’était en mesure d’affirmer « officiellement » la candidature de Walid Sadi.
Ce qui constitue, après coup, une stratégie bien étudiée de la part du président de la FAF, qui a attendu la date limite du dépôt des candidatures pour actionner le plan de l’Algérie, reposant sur le retrait du candidat tunisien, avec la certitude qu’il n’y aurait pas de « lapin » sortant du chapeau de celui qui voudrait coûte que coûte empêcher la FAF de revenir dans le centre décisionnel de la CAF, près de huit ans après la fin de mandat d’un certain Mohamed Raouraoua.
Un coup de maître de la part de Sadi et de ses soutiens, qui s’assurent aujourd’hui de facto le seul et unique siège libre pour la zone UNAF. Car Walid Sadi n’aura désormais plus besoin de passer par les urnes pour décrocher son statut d’EXCO. Il l’a déjà en attendant sa formalisation, le 12 mars 2025 au Caire.
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