Second couteau dans les plans de Djamel Belmadi, Ahmed Touba (25 ans/11 sélections) sera bien là pour jouer la CAN-2023, sa première en carrière. Alors que sa présence pouvait susciter des doutes compte tenu de son manque cruel de temps de jeu en club (292 minutes quand on compte les 90 d’aujourd’hui face à l’Atalanta), le pensionnaire de l’US Lecce, qui était titulaire ce samedi pour le déplacement chez les Bargamesques (défaite 1-0) en Serie A, a pu avoir une place parmi les 26 Fennecs. Et c’est sa polyvalence, dans deux postes en “tension”, qui l’a sauvé. Lecture.
Quand on regarde l’historique des rencontres récentes de la sélection, on peut relever que Touba n’est pas bien placé dans la hiérarchie des défenseurs centraux. En cas de problème pour la paire axiale: Aïssa Mandi-Ramy Bensebaïni, c’est Mohamed-Amine Tougaï qui est la solution de rechange automatique pour Belmadi. C’était le cas contre le Mozambique en novembre dernier mais aussi pour débuter au côté de Mandi face à la Somalie.
Dans l’axe ou à gauche, à toutes fins utiles
D’ailleurs, lors de cette date FIFA, Touba (4 apparitions avec l’EN sur les 10 derniers tests) n’a pas joué la moindre minute. Et le fait de voir Zineddine Belaïd (USM Alger) venir renforcer le cœur de la défense d’El-Khadra implique que Belmadi avait des doutes sur la capacité de Touba à tenir son rôle en cas de besoin.
Malgré ces incertitudes, l’ancien international espoirs belge disputera la CAN-2023. On ne peut -à priori- pas s’attendre à ce qu’il ait un rôle majeur dans la campagne. Mais il peut constituer une solution de rechange en cas d’urgence. Notamment pour le côté défensif gauche où Rayan Aït-Nouri est le choix numéro 1. L’alternative est Yasser Larouci qui n’est pas franchement dans le tempo pour ce qui est du temps de jeu. Si besoin, Touba peut dépanner comme ce fut le cas lors d’Algérie – Cameroun où il a failli être le héros de tout un peuple le fameux 29 mars 2022 à Tchaker. Comme quoi, le football peut aller très vite.