La CAN va changer de cycle. En effet, à partir de 2028, elle se jouera tous les quatre ans passant d’une compétition biennale à quadriennale. Hier, après le succès inaugural de l’équipe du Maroc, pays hôte, dans la CAN 2025 face aux Comores (2-0), Walid Regragui, sélectionneur des Lions de l’Atlas, a commenté la décision prise samedi par la Confédération africaine de football (CAF). Le technicien a livré une approche plutôt sensée. Même s’il concède que « le football est en train de changer ».
Ancien international qui a évolué en Europe (France et Espagne) et actuellement entraîneur, Regragui est naturellement bien placé pour connaître les avantages et les inconvénients de cette mutation sur un plan purement footballistique.
La CAN tous les deux ans « est dommageable »
Pour l’ancien latéral droit, « il y a du bon et du moins bon. Le rendez-vous tous les deux ans permet à beaucoup d’équipes de progresser et de grandir. De pouvoir se refaire rapidement s’il y avait un échec à la CAN. Et on est très bien placé pour le savoir. Si on loupe une CAN, il faudra attendre quatre ans pour essayer d’en gagner une. ça va être de plus en plus difficile de s’imposer. »
Par ailleurs, le coach de demi-finalistes de la Coupe du Monde 2022 concède qu’« en même temps, honnêtement, quand on voit les problèmes qu’on a eus avec nos joueurs en Europe… Aujourd’hui, les plus grands championnats sont en Europe. Les meilleurs joueurs africaines jouent en Europe. Il y a des intérêts. Beaucoup de joueurs africains sont sous-cotés dans leurs clubs parce qu’ils jouent cette CAN tous les deux ans, et ça ne leur permet pas de passer un cap. C’est dommageable. Peut-être qu’il y aura un mal pour un bien. »
« La CAN est aussi forte que l’EURO »
Dès lors, Regragui a bon espoir que cette nouvelle périodicité aura un impact positif sur les cote des footballeurs africains. Ainsi, il pense que que « Peut-être le fait que les européens sachant qu’un Africain jouera tous les quatre ans, ça les pousserait à mettre l’argent que méritent ces joueurs et leur feront plus confiance, parce qu’ils sauront qu’ils les perdent moins pendant la CAN. »
Sur sa lancée dans laquelle il vante la qualité du foot de son continent, l’ex pensionnaire du Racing Santander met en valeur la CAN. « L’Afrique progresse. Cette compétition (la CAN, NDLR) est aussi forte que l’Euro parce qu’il y a de vraies équipes, de vrais stades […] Dans 15-20 ans, cette CAN sera très suivie et vraiment compétitive. Il y a des jeunes joueurs de très haut niveau qui arrivent. La CAN tous les quatre ans sera un vrai rendez-vous que personne ne voudra rater », assure-il. On espère que sa prédiction se réalise.
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