Le Maroc s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des nations dans sa 35e édition. A moins de onze mois du début de la compétition, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, les stades ne sont pas encore prêts pour l’événement. Dès lors, on se demande comment la Confédération africaine de football (CAF) a procédé à l’évaluation des dossiers de candidature pour l’organisation. Notamment pour la disponibilité des stades avec un score supérieur attribué au Maroc pour des enceintes qui sont aujourd’hui en état de réfection ou – littéralement – de construction.
Il suffit de jeter un œil au document des évaluations. La CAF, qui a -ostensiblement – voulu donner l’impression d’être à cheval dans la supervision, a basculé dans l’aberrant. En effet, pour ce qui est du “scoring”, le Maroc a obtenu un 88/100 contre 78/100 pour l’Algérie qui a – pourtant – un parc stadier disponible immédiatement.
On a pu voir, lors du CHAN 2023, que notre pays avait des stades haut standing alors que le superbe écrin Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou n’était même pas encore mis en exploitation. L’on s’interroge – légitimement – sur la crédibilité de l’expertise. On peut même parler de vice de procédure. Dans son inspection des stades algériens, la CAF avait rendu le “process” plus dur. L’intransigeance est sélective et l’évaluation subjective. Les dés étaient déjà pipés. La supercherie, nos autorités l’ont flairée. C’est pour cela que la candidature Dz a été retirée.
Comment le Maroc a coupé le gazon sous le pied de l’Algérie
Les images des inspecteurs de la CAF qui s’agenouillaient pour voir l’herbe de nos stades de très près tels des as du jardinage avaient circulé sur la toile. Les émissaires de l’instance confédérale ont voulu donner l’image d’une structure qui se voulait à cheval. Le paradoxe est qu’au Maroc, le gazon n’a même pas encore poussé sur les pelouses de la CAN. Qu’ont pu voir les évaluateurs avant de donner leur note ? Peut-être d’autres implantations qui ont accentué leur hallucination.
On se retrouve alors face une attribution d’une CAN à vices et un pistonnage qui affichait déjà ses prémices. Pourtant, l’Algérie a prouvé, à l’occasion du CHAN, qu’elle était en mesure d’abriter le principal événement continental. Avec une disponibilité de tout ce qui est requis sans délais d’attente. Mais, dans les coulisses, la CAF avait une préférence flagrante. Le Maroc avait les faveurs évidentes. Fouzi Lekjaâ avait déjà tissé son réseau de fil blanc. A partir de là, on pouvait s’attendre à toutes les incohérences. Même à ce qu’on nous promette une CAN d’excellence avec des stades qui sont en chantier quelques mois avant que l’épreuve ne commence. Pas de quoi soigner la réputation d’une CAF gangrénée par l’ingérence et un Comité exécutif (exécutant ?) qui prête allégeance.