À la veille de l’entrée en lice des Verts dans la CAN 2025, l’enthousiasme populaire a laissé place à la colère et à l’incompréhension. Depuis plus de quarante-huit heures, les supporters algériens dénoncent l’impossibilité d’accéder aux billets du match Algérie–Soudan par les canaux officiels. Dans le même temps, le précieux sésame circule au marché noir à des prix vertigineux, atteignant jusqu’à 200 euros l’unité.
Une situation qui vient d’être confirmée par les autorités marocaines. Les services de la police judiciaire ont procédé à l’interpellation de huit individus soupçonnés d’appartenir à un vaste réseau de spéculation illégale sur les billets des matchs de la CAN, actuellement organisée au Maroc. Les arrestations ont eu lieu dans plusieurs villes marocaines, tandis que l’enquête se poursuit afin de remonter toute la filière et d’identifier d’éventuels complices, rapportent plusieurs médias locaux et internationaux.
Selon ces mêmes sources, ce sont les « services de veille informatique » qui ont mis au jour le trafic. Des annonces de revente de billets, diffusées sur les réseaux sociaux, proposaient des places « à des prix largement supérieurs à leur valeur faciale », en violation flagrante de la loi. Une affaire qui éclaire d’un jour nouveau l’inaccessibilité quasi totale des billets des rencontres de l’équipe nationale algérienne, pourtant annoncés comme « vendus en un temps record » par le président de la CAF, Patrice Motsepe, quelques semaines plus tôt.
La question demeure alors entière. Qui a réellement acheté ces billets ? Les faits aujourd’hui établis confirment l’existence d’un marché noir structuré et organisé. Des billets initialement vendus une dizaine d’euros se retrouvent ainsi proposés à près de 200 euros, révélant l’ampleur d’un trafic qui prospère sur la passion des supporters.
À Rabat, la tension est palpable. Des centaines de fans algériens font le pied de grue devant l’hôtel Marriott, quartier général des Verts, espérant une intervention salvatrice de Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, pour mettre fin à leur désarroi.
Officiellement, la CAF a bien rouvert sa plateforme pour une vente supplémentaire de billets. Une mesure jugée largement insuffisante par les supporters, qui y voient davantage un cautère sur une jambe de bois qu’une véritable solution. Car au-delà de cette réouverture tardive, c’est le spectre d’un trafic à ciel ouvert qui continue de planer sur la CAN, ternissant l’image d’une compétition censée être une fête populaire du football africain.
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